ENVIRONNEMENT - CLIMAT 2012-2013
Gaz à effets de serre : records battus
Gaz à effet de serre : records battus
Les concentrations de gaz à effet de serre continuent d’augmenter dans l’atmosphère. Sans grande surprise, 2012 a donc été une nouvelle année record, si l’on en croit le bulletin annuel de l’OMM (Organisation météorologique mondiale).
Les trois acteurs principaux de cette problématique restent inchangés : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O).
L’Organisation météorologique mondiale a publié son bulletin annuel sur les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Comme chaque année, les conclusions sont les mêmes : de nouveaux records ont été battus !
Selon leur communiqué de presse, le « forçage radiatif » total induit par l’ensemble des gaz à effet de serre persistants correspondait, en 2012 à une concentration de 475,6 ppm (= partie par million) en équivalent CO2, contre 473 ppm en 2011 ». Toujours selon le même document, ce forçage aurait augmenté de 32 % entre 1990 et 2012.
D'après la définition du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), le « forçage radiatif » est « l’équilibre entre le rayonnement solaire entrant et les émissions de rayonnements infrarouges sortant de l’atmosphère ». Il se mesure en Watt/m². Le GIEC utilise ce terme afin d'évaluer l'impact de différents facteurs (les émissions de CO2, les aérosols, etc.) sur le bilan énergétique de la Terre.
La Terre reçoit de l'énergie sous forme de chaleur, via les rayons du soleil.
Certains facteurs, comme les gaz à effet de serre, ont tendance à absorber les rayonnements infrarouges. Ainsi, plus ces gaz sont présents dans l'atmosphère, plus on assiste à un réchauffement du climat.
En revanche, les aérosols ont tendance à renvoyer les rayons solaires vers leur émetteur, ce qui provoque un refroidissement de la Terre.
Dans la situation actuelle, l’atmosphère terrestre se réchauffe.
Rappelons-le, il s’agit bien dans ce contexte de concentrations et non d’émissions, c’est-à-dire ce qui persiste dans l’atmosphère à la suite des interactions qui existent entre l’atmosphère, la biosphère et les océans.
Concrètement, le gaz carbonique reste le principal responsable de cette hausse de température. Ses sources d’émission sont majoritairement d’origine anthropique, à savoir la combustion de carburants fossiles, et la déforestation intensive.
À l’échelle globale, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint 393,1 ppm en 2012, soit 141 % de la valeur de 1750. Plus localement, des valeurs dépassant le seuil symbolique de 400 ppm ont été mesurées à plusieurs reprises en Arctique en 2012. Le 9 mai 2013, un même taux à été mesuré à Hawaï.
Toujours selon le communiqué de l’OMM, « si le rythme actuel se maintient, la teneur annuelle moyenne en CO2 à l’échelle du globe devrait dépasser le seuil de 400 ppm en 2015 ou 2016 ».
Qu’en est-il des autres gaz à effet de serre, responsables de 20 % de la hausse mesurée ?
Les deux principaux polluants derrière le CO2 restent, dans l’ordre, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote.
En 2012, le méthane atmosphérique a atteint un nouveau pic. Cet accroissement est du à l’activité anthropique. Aucune augmentation éventuellement liée à un dégel du pergélisol ou d’hydrates de méthane n’a été détectée en Arctique en 2012.
Le « pergélisol » désigne la partie d'un sol gelé en permanence, au moins pendant deux ans, et de ce fait imperméable. Ses formations, persistance ou disparition, et son épaisseur sont très étroitement liées aux changements climatiques.
Les émissions de protoxyde d’azote sont à 40 % d’origine anthropique. L’année dernière, son niveau valait 120 % de celui qui régnait avant l’ère industrielle.
Le communiqué de l’OMM a par ailleurs rappelé un fait qui laisse songeur au sujet de ce gaz : « à un horizon de 100 ans, l'impact du protoxyde d'azote sur le climat est de près de 300 fois plus grand que celui du dioxyde de carbone, à émissions égales. Ce gaz joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique qui nous protège des rayonnements UV nocifs du soleil. »
Selon le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, « les observations provenant du vaste réseau de veille de l’atmosphère globale de l’OMM montrent une fois encore que les gaz d’origine anthropiques qui retiennent la chaleur ont perturbé l’équilibre naturel de l’atmosphère terrestre et contribuent largement au changement climatique ».
Finalement, comme chaque année, les solutions suggérées pour lutter contre cette problématique ne changent pas : « il faut réduire de manière sensible et prolongée les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le changement climatique.
Adapté d’un texte de Quentin Mauguit, Futura-Sciences, que nous vous suggérons de lire sur leur site.
Jacques Schwers
15 novembre 2013
La fonte des glaces
La fonte des glaces
Chaque été, les glaces de l'Arctique fondent et se désagrègent, perdant ainsi leur pouvoir réfléchissant, ce qui accélère le réchauffement climatique en cours. La disparition de sa banquise faciliterait également l’accès à des gisements de pétrole et de gaz, tout en ouvrant de nouvelles routes maritimes. Mais la fonte des glaces pourrait également dégager des tonnes de méthane, ce qui accélèrerait le réchauffement climatique.
Toutes les observations scientifiques de notre planète confirment, chaque année, un recul des glaciers, en particulier dans la région du Pôle Nord.
Une analyse de données satellites a permis d’évaluer à 15% la diminution de la de la glace arctique depuis les années 80.
Ce phénomène est du, en partie à la formation d'eau liquide sur la glace, et en partie à l'amincissement de ladite glace, et la formation de zones d’eau libre.
Ce phénomène réduit considérablement la réflectivité de la glace, et augmente la quantité de rayonnements solaires absorbés par la terre, ce qui pourrait favoriser le réchauffement de notre planète.
La vitesse de perte de glace de l'Arctique dépasse de loin les prévisions des modèles climatiques existants, y compris ceux utilisés par le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, le GIEC.
Au niveau environnemental, la fonte définitive de la banquise du grand Nord constitue un bouleversement exceptionnel conduisant à la disparition de nombreuses espèces endémiques, comme l’ours polaire. Le réchauffement climatique provoquera, à la longue, une perte de biodiversité et une augmentation sensible du niveau de la mer.
Cet événement est, malheureusement, souvent considéré comme une bonne nouvelle par certains Etats industriels, en particulier dans le domaine de l’énergie et de l’économie.
L’Arctique est en effet supposé abriter d’abondantes ressources énergétiques fossiles, en l’occurrence 30 % des stocks planétaires de gaz et 13 % du pétrole mondial.
La disparition de sa banquise faciliterait l’accès à ces gisements, tout en ouvrant de nouvelles routes maritimes, ce qui favoriserait les échanges économiques entre l’Asie et l’Amérique du Nord.
Mais ces industries extractives endommageraient encore plus la faune et la flore de ces régions froides.
De plus, des chercheurs britanniques et hollandais ont révélé récemment que, en se réchauffant, les glaces du Pôle Nord vont libérer les énormes quantités de méthane, environ 50 milliards de tonnes, qu’ils séquestrent en leur sein. Or, le méthane est un gaz au pouvoir de réchauffement vingt fois supérieur au CO2. L’accumulation de méthane dans l’atmosphère va conduire inexorablement à une accélération du phénomène d’effet de serre, donc de la hausse moyenne des températures planétaires.
Selon l’étude, le seuil d’élévation moyenne des températures de 2°C pourrait être franchi beaucoup plus tôt que prévu, soit entre les années 2035 et 2050. L’humanité fera face à des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et violents, comme la sécheresse, les inondations, les cyclones, etc.
Les chercheurs considèrent qu’il s’agit là d’une véritable « bombe économique à retardement ». Ils chiffrent le coût et les dommages, liés à la disparition de la banquise Arctique, à quelque 60.000 milliards de dollars, l’équivalent du PIB mondial de 2012.
Les chercheurs estiment que les changements qui se produisent au pôle Nord doivent entrer dans les discussions économiques au niveau mondial.
Pour conclure, il est grand temps de réagir, tant pour déduire le réchauffement climatique, que pour empêcher les industries de coloniser le Pôle Nord, aux dépends de la biodiversité locale.
Je vous en prie, réagissez à cet article, soit par des commentaires, soit via le forum que j’ai ouvert il y a peu.
Références :
Pour plus de détails, je vous invite à consulter :
Jacques
Le 10 juillet 2013
Les changements climatiques
Changements climatiques
Quel temps !! Une expression bien connue chez nous.
Pour le belge moyen, tout est occasion de se plaindre du temps, trop froid, trop chaud, trop sec, trop humide, du « jamais vu ça », et j’en passe !
C’est vrai que ce printemps-ci, en particulier, a été particulièrement frais et pluvieux. La Nature accusait, jusqu’il y a peu, un certain retard. Et, pendant ce temps là, on parle beaucoup de « réchauffement de la température mondiale » !
Pourquoi ? Comment ? Que se passe-t-il ?
Comment expliquer ce phénomène ?
Voilà une erreur habituelle chez la plupart des gens, nous explique Marc Vandiepenbeeck, Directeur de l’Institut Royal Météorologique.
Il y a une confusion entre le « temps qu’il fait » et le « climat ».
Le « temps qu’il fait », c’est la météo au jour le jour.
Alors que le « climat », c’est la météo à très long terme – en général au moins 30 ans.
En réalité, la Terre est loin de se refroidir. Même si une petite pause à lieu pour le moment, cela ne signifie en rien que le réchauffement global de Terre s’est arrêté !
Une deuxième erreur, ce sont les variations du temps à court terme et en Belgique, qu’on extrapole souvent à l’ensemble de la planète.
Le temps de la Belgique ou même de l’Europe est loin de représenter le temps de la Terre entière.
La situation « temporaire » que nous avons connue cet hiver est liée aux différentes pressions atmosphériques sur les différentes régions du globe.
Habituellement, en hiver, les pressions sont très élevées sur l'océan arctique. Cela développe un vortex qui isole l'air froid et le maintient sur la région polaire.
Ces dernières années, la fonte de la banquise, suite au réchauffement global de la planète, a entrainé des pressions moins importantes sur cette zone du globe. Il en résulté des échappées d'air froid sur les zones de latitudes moyennes comme chez nous.
Cette situation pourrait encore persister quelques années ou disparaître et ramener une situation plus classique. Le temps nous le dira.
Concernant le retard de la nature, il est évidemment corrélé aux types de temps que nous connaissons.
Généralités sur le climat belge
http://www.meteo.be/meteo/view/fr/357714-Generalites.html
Il semble, par ailleurs, que nous avons, en général, une mémoire relativement courte et sélective quant au temps qu’il a fait les années précédentes.
Notre pays est situé aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord, en bordure ouest du continent européen.
Le cycle saisonnier de l’insolation et la dynamique atmosphérique propres aux latitudes moyennes, ainsi que la proximité de l’océan Atlantique, expliquent les grandes lignes du climat de nos régions. A ces latitudes, les masses d'air froid d'origine polaire rencontrent les masses d'air chaud d'origine subtropicale. La surface de séparation de ces deux masses d'air est appelée le « front polaire ». C’est la position précise de ce front qui va moduler notre temps.
Le front polaire est en principe situé au sud de nos régions en hiver et au nord en été.
Mais d'autres situations peuvent se présenter.
Parfois, le front peut presque disparaître pour faire place à une zone de haute pression persistante (comme en 1976).
Il peut même se trouver au sud de nos régions en été (comme en 1980) ou au nord en hiver (comme en 1989), amenant ainsi des types de temps qui ne sont pas « normaux » pour la saison.
Ce ne sont toutefois pas tellement ces situations en elles-mêmes, mais plutôt leur durée anormalement longue, qui est à l'origine de temps exceptionnels.
Les dépressions qui sont associées au front polaire vont le plus fréquemment placer notre pays dans des courants d'ouest, chargés d’humidité.
Notre climat « tempéré » se caractérise normalement par des étés relativement frais et humides et des hivers relativement doux et pluvieux. On peut toutefois connaître des exceptions remarquables :
- un été particulièrement chaud comme celui de 1947 avec une température qui est montée jusqu'à 38°C sous abri ouvert à Uccle, ou celui de 1976, au cours duquel les maxima ont été supérieurs à 30°C pendant quinze jours consécutifs.
- des hivers rigoureux, comme celui de 1963 au cours duquel la mer a gelé.
Depuis le début des relevés, les températures extrêmes ont pu atteindre jusqu’à environ +40°C en Campine ou descendre jusqu'à -30°C dans la vallée de la Lesse.
Le régime des précipitations peut également connaître des situations remarquables.
C'est ainsi que 1921, et plus près de nous 1976, ont été des années où la sécheresse fut sévère.
D'autre part, les zones de pluies associées aux courants d'ouest peuvent être plus actives que la normale.
C'est ainsi que les fortes pluies de juin-juillet 1980 ont donné à Bruxelles un total de précipitations de 242 mm en 30 jours, alors que la moyenne est de 74 mm. Elles ont provoqué d'importantes inondations.
Le printemps 2013
http://www.meteo.be/meteo/view/fr/10549402-Printemps+2013.html
Le tableau ci-dessous est un bilan climatologique du printemps, de mars à mai 2013) pour 4 paramètres, la température moyenne, les quantités de pluies, les jours de pluie et les heures d’insolation.
Temp pluies jours de pluie insolation
(°C) (l/m2) (h :min)
Mars 2013 3.0 64.2 17 82 :43
Avril 2013 9.0 25.8 9 166 :57
Mai 2013 11.1 132.5 21 136 :10
Printemps 2013
Mesurés 7.7 (*) 222.5 47 385.50
Normales 10.1 187.8 49 463 :58
Printemps … le plus chaud 12.3°C (en 2007)
le moins arrosé 37.6 l/m2 (en 1893)
le moins pluvieux 23.0 jours (en 1880)
le plus ensoleillé 707 :16 h:min (en 2011)
le moins chaud 4.9 °C (en 1837)
le plus arrosé 299.7 l/m2 (en 1965)
le plus pluvieux 75 jours (en 1979)
le moins ensoleillé 276:53 h:min (en 1983)
(*) : Les températures moyennes du printemps 2013 ont été « très exceptionnellement basses » (1 occurrence tous les 100 ans). Les autres valeurs sont considérées statistiquement comme normales.
Pour les détails, consultez le site de l’Institut Royal Météorologique.
Je remercie Marc Vandiepenbeeck, Directeur de l’Institut Royal Météorologique, pour son aide dans la rédaction de cet article.
Jacques
14 juin 2013
Le retard du printemps
En Mars, le temps nous a fait des farces !
Le printemps semble se faire attendre. La nature a explosé depuis quelques semaines : les arbres se sont garnis de feuilles. Les fleurs et les bulbes se sont épanouis, les abeilles se sont remises à butiner, bref, le coup d'envoi de la saison 2013 semble avoir été donné !
Comme je vous l’ai déjà écrit, comme le dit l'Institut Royal Météorologique dans ses rapports mensuels : si Janvier et Février sont restés dans les normes, le mois de Mars 2013 a été particulièrement froid et restera dans les annales !
La nature en subit les conséquences
Une météo aussi froide aussi tard dans la saison aura évidemment des conséquences sur la Nature. Sans avoir encore de données officielles, les associations européennes de naturalistes se sont inquiétées des mortalités potentiellement élevées pour un grand nombre d'animaux, due aux basses températures en cette saison.
Les abeilles, par exemple, passent l'hiver en colonie restreinte, sous forme principalement d'une grappe, vivant sur ses réserves de miel. Cet hiver très long aura donc épuisé ces réserves. Début avril, les colonies n'avaient toujours pas vraiment repris une croissance normale pour la saison, et les effectifs sont encore restreints. Heureusement, la floraison permet aux butineuses de récolter du pollen nécessaire à la croissance des larves, et donc de la colonie.
La nature à besoin d’aides dès le printemps
Ce climat hostile nous aura montré une fois de plus qu'il est indispensable d'aider la nature dès la sortie de l'hiver. Il est très important de semer et planter des variétés de plantes qui fleurissent très tôt dans la saison, tant dans les indigènes que dans les variétés horticoles. On citera, en vrac, dans les espèces indigènes : les arbres fruitiers (pommiers, cerisiers...), le bugle rampant, les corydales, la ficaire, les groseilliers, le muscari, le perce-neige, les pissenlits, la pulmonaire et le saule marsault.
Dans les variétés exotiques et horticoles, des plantes comme les skimmias, les pieris et les camélias offrent une nourriture intéressante pour abeilles et bourdons.
Le mois d’avril a été encore très froid
Le dicton « En avril, ne te découvre pas d'un fil » rappelle que ce mois peut encore connaître des températures relativement basses. Les normales mensuelles des minima sont de l'ordre de 5 °C en basse et moyenne Belgique, et de 1°C sur les hauts plateaux ardennais.
À Uccle, le gel est toujours possible à cette époque de l’année : en moyenne, on observe encore 0,2 jour de gel au cours du mois. Au cours du mois, les normales journalières des températures maximales s’échelonnent entre 10 °C et 15 °C. Cependant, des températures supérieures à 20 °C peuvent déjà assez fréquemment être observées chez nous.
Les normales mensuelles des précipitations sur l’ensemble du mois sont relativement faibles, de l'ordre de 50 mm en basse et moyenne Belgique à 90 mm sur le haut plateau des Fagnes. Des chutes de neige peuvent encore se produire durant le mois : on observe en moyenne 2,4 jours de neige à Uccle. En 1970, on a noté en cette station une valeur record de 9 jours de neige. La durée normale d'insolation pour le mois d'avril est de 156 heures à Uccle. En 2007, le total mensuel enregistré atteignit la valeur record de 301 h, alors qu'en 1970, seules 67 h de soleil furent relevées.
En mai, enlève ce qu’il te plais
Voilà un dicton qui ne semble pas d’application cette année. Les moyennes de températures semblent être inférieures à la moyenne. Le Nature a toujours quelques semaines de retard.
Lors de mes promenades, je constate qu’il y a moins d’insectes et araignées, et que les oiseaux se font plus rares.
J’attends le rapport mensuel de l’IRM pour poursuivre cet article.
Jacques
30 mai 2013
(Extrait du site de Apis Bruoscella et de l'IRM)
http://www.apisbruocsella.be/fr/mars-le-temps-nous-fait-des-farces
C'est le printemps !!
C’est le printemps !!
Par rapport à il y a 20 ou 30 ans, il me semble que notre la météo est de plus en plus perturbée.
En comparant mes photos prises ces dernières années, le printemps me semble relativement en retard par rapport à la moyenne. Selon Natuurpunt, le correspondant flamand de Natagora, ce retard est d'environ deux semaines.
Au mois de mars 2013, une période de beau temps, avec des températures supérieures à 15°C, suivie d’une période de gel et de neige, ont ralenti l’apparition des bourgeons, des fleurs et des insectes.
Seuls les crocus et quelques jonquilles ont fait leur apparition.
Les grenouilles ont entamé leur migration annuelle vers les étangs où elles se reproduiront, pour autant qu’ils ne soient pas encore gelés.
Les oiseaux viennent encore nombreux aux mangeoires. Nous avons vu passer les grues. Les cigognes, blanches et noires, ont fait leur apparition chez nous, en même temps que les premières hirondelles et les Pouillots véloces.
Sur les étangs, les Foulques macroules et es Cygnes tuberculés ont commencé leurs nids.
Même si cela ne parait pas évident en regardant le ciel et la neige dans certaines régions, c'est le mercredi 20 mars à 11h01, temps universel, que nous sommes passés de l'hiver au printemps. Il était 12h01 à Bruxelles et à Paris. Cette date correspond à l’équinoxe de printemps. A cette heure là, le soleil est passé exactement à la verticale de l’équateur, et il va éclairer et chauffer plus l’hémisphère nord.
Le jour de l'équinoxe, la durée du jour et de la nuit est rigoureusement identique, si l'on ne tient pas compte des effets de la réfraction atmosphérique lorsque le soleil est proche de l’horizon. D'où le nom de équinoxe, même longueur des nuits et des jours.
En raison des irrégularités de la rotation terrestre, comme la précession des équinoxes et des approximations de notre calendrier (qui prévoit des années de 365 ou 366 jours), les équinoxes ne tombent pas toujours à la même date. En l’occurrence cela a lieu entre le19 et le 21 mars.
Dans notre hémisphère, les jours continueront d’augmenter. Le maximum d’écart entre le jour et la nuit aura lieu vers le 21 juin, au solstice d’été. Chez nous, en Belgique, en toutes saisons, le soleil est au sud à midi.
Dans l’hémisphère sud, c’est le processus inverse, avec l’arrivée de l’hiver. Le soleil sera donc au nord à midi.
(D'après la revue Futura-Sciences)
Selon l’Institut Royal Météorologique, entre 1981 et 2010, la température maximale moyenne étaient de 10.4°C. La température minimale moyenne était de 3,1°C. Il y a 114 heures d’ensoleillement et 17,8 jours de pluies.
Cette année, nous avons eu un mois de mars très varié, passant de plus de 15°C au gel en quelques heures.
Mais il faudra attendre début avril pour pouvoir comparer le mois de mars 2013 à ceux des autres années.
Selon Marc Van Diepenbeek, climatologue à l’Institut royal météorologique (IRM) à Uccle, il n’y a rien d’exceptionnel à avoir de la neige au printemps Il s’agit des conséquences de la nuit polaire, qui continue à envoyer des masses d’air froid, alors que le soleil est encore trop bas pour réellement réchauffer l’air. On note cependant que la journée du 24 mars a été la plus froide depuis 1883.
(D’après le journal Le soir du 25 mars 2013.)
La météo comme le climat sont des mondes de paradoxes apparents.
Ainsi la source du froid qui glace nos contrées et retarde l’arrivée du printemps est sans doute à trouver dans … le réchauffement de l’Arctique dû à l’effet de serre. « Le froid persistant que nous connaissons trouve son origine dans un puissant anticyclone basé sur la Russie et sur la Sibérie », explique David Dehenauw, météorologue à l’IRM.
« Cette haute pression qui nous envoie de l’air glacial bloque les dépressions qui arrivent habituellement de l’Atlantique et nous apportent à cette saison de l’air plus doux et humide. De temps en temps, l’une d’elles parvient à franchir la barrière de l’anticyclone ; mais elle n’est pas assez puissante pour chasser le froid. Résultat : il neige. L’anticyclone est particulièrement costaud parce qu’il a beaucoup neigé sur la Sibérie et qu’il y a fait très froid. »
(D’après le journal Le Soir du 25 mars 2013)
Je vous souhaite de belles observations de printemps.
J'attends vos commentaires éventuels.
Jacques
20 mars 2013, 1° jour du printemps.
Mis à jour le 25 mars 2013