BELGIQUE - LUXEMBOURG
Voyages et excursions en Belgique
Un voyage au pays des rêves
Un voyage au pays des rêves.
Photo js (C) Avec l'autorisation de Mme Majerus / Fondation Pierre Majerus
La Lumière des vitraux
J’ai visité, ce dimanche, à l'occasion des Journées du Patrimoine, les anciens ateliers du Maître verrier, créateur de vitraux, Pierre Majerus et ses collaborateurs. Ces ateliers sont occupés actuellement par l'ASBL Versicolore, qui organise actuellement des cours de vitraux.
C'était un véritable voyage au pays des rêves.
Pierre Majerus
Né en décembre 1941, Pierre Majerus a fait des études en arts monumentaux à l’Institut St-Luc (Bruxelles). Il remporte, en 1965, le premier prix du Concours du Jeune Vitrail Belge, organisé par le Ministère des Classes Moyennes.
Ses débuts dans son petit atelier de la chaussée de Wavre à Etterbeek sont assez durs. Il crée de petits vitraux pour des amis ou pour des étalages. Plus tard, il crée des vitraux plus grands, notamment sur le thème des manèges et carrousels. Sa première grande réalisation est celle de 50 m² de vitraux à joints de béton pour une maison de repos.
Commence ensuite une longue série de créations de vitraux à joints de béton, essentiellement pour de grandes villas privées et des écoles.
Il crée aussi des projets de vitraux à joints de plomb pour l'Abbatiale de Saint-Hubert. Il réussit à inclure, avec succès, un vitrail dans un double vitrage. C'est aussi l'époque où il découvre la valeur des vitraux Art Nouveau qui vont influencer ses compositions.
Entre temps, il déplace son atelier au 62, avenue de la Chasse, à Etterbeek, dans une ancienne usine de cires et cirages.
Pierre Majerus joue des couleurs et des formes, use de matériaux surprenants dans ses créations, comme du verre opalescent.
Sa santé se dégrade peu à peu. Devenu diabétique, il refuse tout régime.
Hospitalisé, il décède en juillet 1994, à l’âge de 53 ans
Pierre Majerus laisse le souvenir d'un personnage plein de verve, sensuellement passionné par le verre, la couleur et la lumière.
La Fondation Pierre et Marcelle Majerus
La Fondation privée pour le vitrail Pierre et Marcelle Majerus-Nizet date de 2011.
Elle a pour vocation la préservation et la mise en valeur des vitraux. L'ASBL Centre belge du Vitrail se concentre davantage sur la formation et les contacts avec le public.
ASBL Versicolore
Depuis mai 2007, Madame Majerus Nizet s'est concentrée sur la création contemporaine et sur des cours de formation. Elle a transmis la plus grande part de ses activités à l’ASBL Atelier Versicolore, installée dans les mêmes locaux et qui propose des cours de création de vitraux.
Texte inspiré des sites http://www.majerus-vitrail.be/ et
www.atelier-versicolore.be, que je vous suggère de consulter
E-mail : majerus@atelier-versicolore.be
Les photos de cet article sont prises par moi-même et éditées avec l’autorisation expresse de Mme Majerus-Nizet.
Jacques Schwers
Le 24 septembre 2015
LE RENARD EN VILLE
Les renards en ville
Renard roux photo js (C)
C’est un phénomène bien connu des Bruxellois, Maître Renard a envahis notre belle capitale européenne. Ils viennent de la Forêt de Soignes, et pénètrent jusqu’au centre-ville par les voies de chemin de fer et les sites propres des transports en commun.
Dans certaines communes du sud et de l’est de Bruxelles, on en rencontre parfois, même pendant la journée.
Ils ne sont pas spécialement agressifs vis-à-vis de l'homme ou des animaux domestiques, en tous les cas pas plus agressifs que certains chiens non tenus en laisse que je croise au cours de mes promenades.
Ils sont attirés en ville par la grande quantité de déchets comestibles que nous laissons la nuit dans des sacs poubelles sur nos trottoirs. Dans certains quartiers, on recommande aux habitants de placer leurs sacs blancs dans des poubelles en plastiques dur.
Par ailleurs, certaines personnes laissent de la nourriture dans leurs jardins, voire même dans leur cuisine, à l’attention de ces renards, ce qui les attire.
Ce comportement est déconseillé par les Bruxelles-Environnement.
Pour rappel, ce sont des animaux sauvages, impossibles à apprivoiser. Si le renard estime qu’il se trouve en danger en face de l’Homme, il pourra le mordre pour se défendre. Cette morsure peut être dangereuse si elle n’est pas soignée immédiatement.
En Région bruxelloise, les principales nuisances signalées sont les sacs-poubelles éventrés (ceci avec l’aide des pies et des corneilles) et les terriers mal situés. Par ailleurs, le goupil urbain est en bonne santé.
Le parasite qui provoque l'échinococcose alvéolaire, maladie transmise à l'homme, est présent chez les renards de Belgique, mais surtout dans les Ardennes. Il faut donc se méfier des fruits et plantes comestibles situés trop près du sol, dans une zone ou le renard pourrait avoir laissé des excréments.
Selon certaines sources environ 3 000 renards se seraient installés à Bruxelles, dont quelques dizaines dans le Pentagone. Les territoires des renards sont contigus et plus ou moins grands en fonction des possibilités de nourriture.
A la fin de l'été, les jeunes devenus adultes partent à la recherche de leur propre habitat, et parcourent de longues distances. C'est à ce moment-là que le risque d’accident avec un véhicule est plus grand.
Le renard est opportuniste et capable de s’adapter à de nouvelles conditions de vie. En Région Bruxelloise, le renard est une espèce protégée. Il est donc interdit de les tuer, ce qui n’est pas le cas dans les régions flamande et wallonne.
Par ailleurs, d’autres villes européennes sont confrontées au même problème.
Références :
http://www.levif.be/actualite/environnement/trop-de-renards-a-bruxelles/article-normal-373703.html
Jacques Schwers
Le 16 mai 2015
UN ECRIN DE VERDURE AUX PORTES DE BRUXELLES
Un écrin de verdure aux portes de Bruxelles
Aux portes de Bruxelles, l’Abbaye du Rouge Cloître forme un ensemble architectural, forestier et naturel d’une grande richesse. La présence, pendant des siècles, d’un des plus grands prieurés de Chanoines Augustins du Brabant, a marqué le paysage. La nature du sol et l’abondance des zones humides en font aujourd’hui encore un but de promenades fort apprécié des Bruxellois.
La Forêt de Soignes, à l’est et au sud de Bruxelles, est sillonnée de nombreux chemins et sentiers, permettant aux Bruxellois de profiter du calme de la Nature.
Sur le territoire de la commune d’Auderghem se trouve les restes d’une abbaye datant du 14° siècle.
En amont et en aval de cette abbaye, coule une petite rivière, le Roodkloosterbeek (ruisseau du Rouge Cloître). Elle prend sa source en Forêt de Soignes, entre Région flamande. Deux autres sources l’alimentent également sur son parcours, la Source du Sylvain et la Source de l’Empereur.
Le ruisseau alimente ensuite deux étangs artificiels, puis s’écoule à travers l’abbaye, alimentant au passage un ancien moulin à eau, aujourd’hui disparu.
Il s’écoule ensuite dans un long étang en fer à cheval, traverse la chaussée de Wavre, traverse le petit parc du Bergoje, avant de s’écouler dans le Woluwe.
La diversité des biotopes favorise l’extension d’un grand nombre d’espèces animales et végétales : végétation des sols calcaires, végétation des milieux humides, oiseaux d’eau, grenouilles et autres batraciens, et chauves-souris. La forêt abrite également des chevreuils et des renards. Ces derniers ont d’ailleurs l’habitude de fréquenter les rues des communes avoisinantes, spécialement les jours de sortie des poubelles.
Les débuts de l’abbaye du Rouge-Cloître remontent au 14e siècle au moment où des ermites vinrent s’installer dans ce lieu relativement inhospitalier. Dès 1367, la duchesse de Brabant les autorise à construire des cellules et une chapelle et leur fait don des terres et des étangs environnants.
En 1373, les moines adoptent la règle de Saint Augustin.
Le nom de « Roodclooster » ou « Rouge-Cloître » donné au site dès 1380, viendrait du mortier rouge qui recouvrait alors les murs des bâtiments communautaires.
Une autre hypothèse serait que le monastère et son église aient été construits sur une partie défrichée de la forêt : en néerlandais, «rooien» signifie «déterrer, arracher», en souvenir du défrichage forestier pratiqué en cet endroit.
Les ducs de Brabant, puis les princes bourguignons vont favoriser le développement du Rouge-Cloître par de nombreux dons.
Les bâtiments monastiques furent entourés d’une large enceinte en briques et de pierres qui existe encore partiellement.
Les moines drainèrent le terrain marécageux avoisinant. Ils plantèrent des arbres fruitiers, des vignes et des cultures maraîchères. Il y avait aussi à proximité une quinzaine d’étangs qui servaient à la pisciculture.
Le prieuré devint un foyer de vie spirituelle, mais aussi artistique. Les manuscrits, enluminures et reliures qui y furent réalisés firent la réputation des lieux au 15e siècle. Le peintre Hugo Vander Goes y vécut d’ailleurs quelques années et y mourut en 1482.
Pillé et partiellement détruit en 1572, le Rouge-Cloître connut au cours des deux siècles suivant plusieurs campagnes de restauration.
En 1784, la suppression des ordres contemplatifs par l’empereur Joseph II chassa les moines du Rouge Cloître.
En 1790, seize d’entre eux revinrent sur les lieux et commencèrent la restauration du site en grande partie démoli. Deux ans plus tard, ils furent à nouveau contraints de quitter les lieux.
Après avoir servi de casernement pour des militaires, puis accueilli une filature de coton, une teinturerie, un atelier de tailleur de pierre et une auberge, le site du Rouge-Cloître fut acquis par l’Etat belge en 1910 et cédé à la Région bruxelloise en 1992.
Les bâtiments servent aujourd’hui de centre d’art et de salles d’exposition.
D’origine artificielle, les pièces d’eau du Rouge-Cloître connaîtraient, en l’absence d’entretien régulier, une évolution naturelle qui les transformerait en marécage et finalement en bois humide, en raison de l’envasement et du comblement progressif de leur bassin.
Dans ce contexte, la préoccupation actuelle est de canaliser la circulation des piétons, notamment en posant des clôtures, et d’entretenir les étangs et leurs berges afin de favoriser le redéploiement d’une végétation aquatique et marécageuse. Ces végétations favorisent la reproduction des batraciens et la nidification des oiseaux d’eau.
Le domaine du Rouge Cloître est un excellent point de départ pour les promenades naturalistes, pour passer quelques heures dans la Nature.
Jacques Schwers
Le 27 novembre 2014
Le Bois de la Cambre à Bruxelles
Situé au sud de Bruxelles, le Bois de la Cambre le Bois de la Cambre est l'un des espaces verts préféré des Bruxellois.
Au cours des années 1850, le futur quartier Louise se développe. En 1859, l’idée de doter Bruxelles d’un parc digne d’une capitale s’impose. Il faut pour cela transformer une centaine d’hectares boisés (essentiellement des hêtres et des chênes) formant une avancée de la forêt de Soignes.
Le Bois de la Cambre a une superficie de 124 hectares.
Le Bois de la Cambre a été conçu et dessiné en 1862, Edouard Keilig, architecte de jardin. Cet espace, aménagé à l'anglaise tente d’imiter la nature, et se caractérise par une irrégularité dans la conception des plantations. Les voies d’accès donnant lieu à des perspectives variées. On y a même creusé un étang .
Le Bois de la Cambre est ouvert au public en 1866 et remporte immédiatement un énorme succès.
C’est le lieu de promenade à la mode. On y accède, depuis la ville, par l’avenue Louise, en passant entre les deux anciens pavillons de l’octroi.
Cette même année, la Ville acquiert 75 hectares supplémentaires pour la construction de l’hippodrome de Boisfort (actuellement à l’abandon)
En 1991, la Région est devenue propriétaire du Bois mais la Ville en a gardé la gestion.
Le Bois de la Cambre accueillait différents bâtiments, dont, entre autres :
Le chalet du Gymnase, construit en 1875, actuellement une patinoire et salle de spectacles du théâtre de Poche.
La Laiterie incendiée en 1973 et jamais reconstruite. La Nature y a repris le dessus.
Le chalet Robinson, construit en 1877 sur l’île de l’étang, incendié en 1991 et reconstruit en 2008. C’est un chalet en bois et il abrite un restaurant – tea-room. On y accède par un bac guidé par un câble. On y tourne parfois des films. Des activités de canotage sont organisées sur l’étang.
À certaines occasions, on organise, dans le Bois de la cambre, des animations, des démonstrations sportives (les 24 heures de vélo), des concerts en plein air, des cortèges d'attelage, des théâtres d'animation ou encore des jeux pour enfants.
Les voiries qui le traversent représentent des axes importants de pénétration en ville (drève de Lorraine), ainsi qu'un point de passage entre les parties est et ouest du sud de Bruxelles.
Depuis 1976, le Bois de la Cambre est classé et, depuis le 7 décembre 2004, il est désigné Zone spéciale de Conservation « Natura 2000 »
Le Mur de l'Atlantique - musée de Raversyde
Le mur de l’Atlantique
L'historique du mur
Batteries Aachen - photo js (C)
Le mur de l'Atlantique (en allemand : Atlantikwall) est un ensemble de fortifications côtières, construit par le Troisième Reich, pendant la Seconde Guerre mondiale, le long de la côte occidentale de l'Europe. Ces fortifications s'étendent du sud de la France, à la frontière espagnole, jusqu'au nord de la Norvège, sur une distance de 4.000 km. Elles sont renforcées le long de la mer du Nord et de la Manche, le long des côtes néerlandaises et belges (face à la mer du Nord) et françaises (au niveau du Pas de Calais et de la Manche).
Ces fortifications (15.000 bunkers) sont destinées à empêcher une invasion du continent, depuis la Grande-Bretagne, par les Alliés.
En septembre 1941, le Generalfeldmarschall von Witzleben, qui commande les forces allemandes de l'Ouest, propose au haut-commandement allemand de construire des positions défensives sur le littoral. Avec la guerre sur le front de l'Est et l'entrée en guerre des États-Unis, l’Allemagne commence à envisager un possible débarquement anglo-américain à l'ouest, au niveau des ports.
En 1942, le Generalfeldmarschall von Rundstedt, qui lui succède, ordonne toute une série de mesures afin de renforcer les côtes des pays occupés ou annexés. Il fait installer des batteries lourdes et moyennes de la Kriegsmarine, contre les navires, et des points d'appui renforcés autour des ports, tenus par l'armée de terre. Il y ajoute des batteries Flak le long des côtes, pour assurer la protection antiaérienne des lieux.
Après la tentative de débarquement de Dieppe, Hitler demande que l'effort militaire soit porté sur les côtes du nord de la France et sur les côtes belges. Mais l'intensification de la guerre retarde l'organisation Todt, responsable des travaux, dans la construction du mur de l'Atlantique.
En 1943, suite à sa visite d’inspection, le Maréchal Rommel considère que cette défense est insuffisante. En janvier 1944, il ordonne immédiatement le renforcement des défenses. Sous sa direction, on construit, le long des plages, une ligne d'emplacement de tir, et des casemates en béton renforcé.
Schéma général des défenses (dessin musée de Raversyde)
On y ajoute des champs de mines et des obstacles antichars, posés sur les plages elles-mêmes. À l'arrière du littoral, les zones basses sont inondées et les prairies sont hérissées de pieux pour éviter les atterrissages de planeurs.
Photo js (C) Photo musée de Raversyde
À la veille du débarquement, en juin 1944, les défenses du mur de l'Atlantique constituent un important obstacle pour les troupes alliées. La partie la plus fortifiée et la mieux équipée est le littoral du Pas-de-Calais, car la plus proche de la Grande-Bretagne et le lieu de débarquement supposé le plus probable.
Les batteries de tir
Les défenses sont concentrées sur les principaux ports de la Manche et de la mer du Nord, qui sont protégés par des batteries lourdes. Les villes et l’arrière-pays sont quadrillés de bunkers, et renforcée par des lignes de défense en arc de cercle à l'arrière pour les protéger d'une attaque terrestre.
Le but des batteries d'artillerie est d’empêcher les navires et embarcations de débarquement d’approcher. Les troupes statiques utilisées pour défendre les plages et les côtes sont de faible valeur combative, souvent des hommes, jeunes ou âgés, déclarés inaptes au combat des unités mobiles. On y trouve également des étrangers combattant sous l'uniforme allemand, principalement d'anciennes troupes soviétiques.
Sur les côtes belges, les batteries ont été abandonnées sans coup férir, en septembre 1944 et conquise par un régiment canadien. Dans leur hâte de reculer, les allemands n’ont pas pris le temps de faire exploser les installations.
Une batterie se compose généralement d'un ou plusieurs canons de marine autour duquel on construit un bunker de protection en béton.
On y ajouter des stations d’observation, avec des télémètres et tout un dispositif de communications téléphoniques.
Il y a aussi, plus loin dans les terres, des abris de munitions et des abris pour le personnel et les abris annexes (citernes, puits, abri pour groupes électrogènes, abri sanitaire logement des soldats). Ces casemates sont reliées par des tranchées et des tunnels.
Photos JS sauf photos en noir/blanc du musée de Raversyde)
Les restes du Mur de l’Atlantique
De nombreux bunkers et blockhaus sont encore en place tout le long du tracé du mur.
Certains ont été restaurés ou abritent des musées, par exemple le Grand Blockhaus à Batz-sur-Mer, la batterie Todt dans le Pas-de-Calais ou le Poste de direction de tir de Riva-Bella à Ouistreham.
En Belgique, on a restauré quelques centaines de mètres de cette fortification le long des dunes à Raversyde, près d’Ostende.
J’ai eu l’occasion de les visiter ces dernières vacances.
Une grande majorité des bunkers est à l'abandon. Les constructions sont très dégradées et corrodées par le vent et les intempéries.
Sur les côtes sablonneuses françaises de nombreuses casemates se sont affaissés avec le temps. Certaines ont même glissé sous le niveau de la marée haute. Le long de la côte belge, il reste encore quelques casemates ensablées dans les dunes et dans l’arrière-pays.
Le musée de Raversyde
En Belgique, on retrouve une partie de cette ligne de défense, le long du cordon dunaire, à Raversyde, près d’Ostende.
Une partie de ces installations date de la première guerre mondiale, Raversyde étant le point d’avancée allemand le plus proche du front de l’Yser.
On y retrouve un certain nombre de casemates en béton datant de la première guerre mondiale, partiellement restaurées, avec les emplacements des lourdes batteries de marine, dont il ne reste que les boulons d’attache. La portée de ces canons était d’environ 18 km, ce qui permettait, à cette époque, de tirer sur le front de l’Yser tout proche ou à l’entrée du port d’Ostende.
Ces installations, aménagées en 1944, portent le nom de batteries Aachen.
Les batteries voisines, appelées Saltzwedel-neu, datent, elles, de 1943-44, et ont été également restaurées pour les visiteurs.
Dans les bunkers, et dans les dunes, on a rassemblé un certain nombre de canons de marine à longue portée, de 88 à 380 mm de diamètre.
Il y a aussi des canons Flak de 20 à 38 mm, de portée limitée, et destinés à lutter contre les invasions aériennes, ou contre les bombardiers alliés revenant d’Allemagne, et qui larguaient ce qu’il leur restait de bombes sur les installations du mur de l’Atlantique.
On peut visiter un poste d’observation avec son télémètre et un dispositif de communications téléphoniques vers les batteries. Sur les murs, il y a un panneau avec des silhouettes d’avions allemands et alliés.
Photos js sauf photos en noir/blanc du musée de Raversyde
Dans certaines casemates, on a restauré différents locaux comme le centre de communication (avec le fameux appareil de codage «Enigma»), l’arsenal (pour l’entretien des armes), ou le local de paie.
Locaux aménagés par le musée de Raversyde
On a conservé également quelques bâtiments annexes, une salle de repos, le local du coiffeur, un bureau d’officier.
Les bunkers de réserves de munitions ont disparus.
On passe d’une batterie à l’autre par des tranchées creusées dans les dunes et renforcées par des murs de briques, ou par des tunnels en briques, eux aussi. Une partie de ces installations provient des restes des constructions militaires allemandes datant de la première guerre mondiale.
La porte d’entrée du site donne sur la digue, d’où on amenait le matériel et les soldats, via le tram de la côte. Il subsiste encore le poste de garde.
Un peu en arrière, on a replacé une série d’obstacles anti-char et anti-débarquement, que l’armée allemande avait installé sur les plages.
Cette visite est complétée par un musée très bien agencé, où sont rassemblés des pièces et des documents d’époque.
La visite vaut vraiment la peine de s’arrêter quelques heures à Ostende.
On peut profiter de son séjour pour faire le tour du village de pêcheurs de Walraverzyde, sis non loin de là, et que j’ai décrit par ailleurs.
A deux pas du mur, on peut visiter également le mémorial du Prince Charles de Belgique (1903-1983), une maison où il s’est retiré après l’accession au trône du Roi Baudoin en juillet 1951.
Remarque :
Je me suis basé sur mes documentations personnelles, de même que sur les documents mis à la disposition des visiteurs.
Les photos sont de moi-même, à l’exception de certaines vues, en noir et blanc, qui reproduisent des photos anciennes appartenant au Musée de Raversyde.
Jacques Schwers
27 octobre 2014