ETATS UNIS - CARAÏBES 2014
Les plantations de la Louisiane
Les plantations de la Louisiane
La Louisiane
La Louisiane est un des 50 Etats fédérés des Etats -Unis. Elle est limitée au nord par l'Arkansas, à l'est par l’Etat du Mississippi et le fleuve du même nom, au sud par le Golfe du Mexique, et à l'ouest par le Texas.
La Louisiane est drainée par le bassin versant du Mississippi, un fleuve de 3.780 km, qui constitue, avec son affluent, le Missouri, un des plus longs systèmes fluviaux du monde.
Dans sa partie inférieure, le fleuve coule en plaine alluviale et se caractérise par des méandres, mobiles au cours des temps. Son cours se termine, après la Nouvelle Orléans, dans un très grand delta marécageux, régulièrement inondés.
La Louisiane est un État relativement pauvre, sudiste et de longue tradition démocrate, avec des clivages noirs-blancs importants.
La Louisiane est l’état le plus francophone des Etats-Unis (environ 7%), la langue principale restant l’anglais. Dans la pratique, même dans le quartier dit « français » de la Nouvelle Orléans, nous avons eu, mon épouse et moi, beaucoup de peine à trouver un interlocuteur francophone.
Après avoir été Française, puis Espagnole, puis à nouveau Française la Louisiane devient, en 1812, le 18° État américain. A partir de cette date, et jusque son abolition en 1865, l’esclavage est de rigueur dans les Etats du sud, dont la Louisiane.
Les plantations
L'agriculture a longtemps été très prospère grâce à son climat semi-tropical. Sur les terres alluvionnaires, le long des méandres du fleuve Mississipi, on cultive du maïs, du riz, du coton et de la canne à sucre.
Les premières plantations datent du début du 19° siècle, avant à la guerre de sécession (1861 – 1865). Ces plantations étaient gérées essentiellement par des créoles blancs, c’est-à-dire des descendants plus ou moins métissés d’Acadiens (venant du Canada), de Français et d’Espagnols. Le personnel d’exploitation est composé essentiellement d’esclaves créoles noirs, que l’on achetait ou vendait comme une marchandise.
En 1861, comme d'autres États esclavagistes, la Louisiane fit sécession, car elle ne voulait pas libérer ses esclaves. La guerre de sécession, entre 1861 et 1865, aboutit à l’abolition de l’esclavage, et à la disparition de certaines plantations.
C’est le long de ces méandres, entre la capitale Baton-Rouge et la Nouvelle Orléans, que se sont installées un grand nombre de plantations, essentiellement de canne à sucre, dont la Laura Plantation et la Oak Alley Plantation, que nous avons visité.
La Plantation Oak Alley (Allée des chênes)
La plantation d'Oak Alley est un site historique des États-Unis, datant de 1837. Il est situé, à North Vacherie, en Louisiane, sur la rive droite du fleuve Mississippi.
Pour les détails, voir le site
La plantation, qui s'appelait à l'origine ‘Bon-Séjour’, a été créée pour cultiver la canne à sucre. Le bâtiment principal a été construit entre 1837 et 1839, en utilisant des esclaves comme main-d'œuvre.
Ce bâtiment, servant de logement pour les familles créoles blanches, est construit en bois, de styles mêlés d’architecture Créole et Caraïbe. Il est organisé en carré, autour d’un couloir central partant de la façade avant vers l’arrière du bâtiment.
La maison dispose de hauts plafonds, de grandes fenêtres, d’une façade symétrique, et d’une galerie du deuxième étage pour observer les environs. Le plancher d'origine était en marbre, et a été remplacé depuis par le plancher de bois. La toiture est en ardoise. Les murs et les colonnes extérieures sont de briques garnies de stuc.
L’agencement intérieur est relativement riche, avec du mobilier en bois vernis et de la belle vaisselle et des grandes tentures.
Devant les façades avant et arrière du bâtiment central, se trouvent deux allées des chênes, majestueux, multi-centenaires, avec leurs énormes troncs et leurs larges couronnes, dont certaines branches retombent sur le sol. Ils datent d’avant la construction du bâtiment principal. C’est ce qui a donné le nom actuel de la plantation, ‘Oak Alley’, l’allée des chênes.
Près de 200 esclaves ont vécu et travaillé sur cette plantation au cours de son existence, dans des conditions difficiles. Leurs logements sont construits en bois, avec un aménagement intérieur particulièrement réduit : des murs bruts, du mobilier rudimentaire en bois brut, des paillasses sur le sol. Les toilettes sont formées deux petits cagibis, sis à une dizaine de mètres, l’un pour les femmes, l’autre pour les hommes.
Comme dans d’autres plantations, certains esclaves étaient très spécialisés, comme le nommé « Antoine 38, créole negro, jardinier / expert greffeur d'arbres de noix de pécan ». Antoine était passé maître dans les techniques de greffage. Il a pu, après des essais sur plusieurs arbres, réussir à produire une variété de noix de pécan ouvrable à la main.
La plantation n'a pas été physiquement endommagée dans la guerre de sécession. Mais, à cause les bouleversements économiques qui ont suivi, et surtout à cause de l’abolition de l'esclavage, la plantation n’a plus été économiquement viable. Elle a été vendue aux enchères en 1866.
Dans les années 1920, les bâtiments sont tombés en ruine. Ils ont été restaurés en 1925, y compris les quartiers des esclaves.
Si vous allez un jour en Louisiane, partez visiter les plantations : le détour en vaut la peine. A Oak Alley, de charmantes hôtesses, en tenue du 19° siècle, vous font visiter la maison.
Laura Plantation
La Laura Plantation a été construite en 1805 par Guillaume Duparc, un français originaire de Caen qui s’est battu pendant la révolution américaine aux côtés de Washington et de Lafayette.
Pour en savoir plus :
http://www.lauraplantation.com
L'histoire de Laura plantation, c’est principalement l’histoire de quatre femmes, qui dirigèrent la plantation d’une main ferme.
La première, Nanette Prudhomme, la femme de Guillaume Duparc, dirigea la plantation pendant 21 ans. Elle laissa ensuite les rênes à sa fille Elisabeth, qu’elle estimait plus capable que ses fils de diriger la plantation que son fils. Elisabeth avait épousé Raymond Locoul, un riche français, propriétaire d’un château et producteur de vins de Bordeaux. Elle fit de la plantation le important réseau de distribution de vins français en Louisiane. Plus tard, elle partagea la plantation entre ses 2 enfants, Emile et Aimée, mais cette situation donna lieu à de fréquentes querelles. C’est Emile qui nommera la plantation du nom de sa fille préférée, Laura.
Celle-ci dirigera la plantation pendant de nombreuses années, avant de quitter la Plantation, en même temps que son passé de créole, et d'adopter un nouveau mode de vie plus à l’américaine. Elle est décédée en 1963, à l’âge de 102 ans.
Après avoir été une plantation de canne à sucre pendant plus de 180 ans, la plantation fut abandonnée en 1984.
Jusqu'à cette date, la maison n’aura appartenu qu’à 2 familles créoles et on y parlait le Français. La plantation, inoccupée pendant 9 ans, tomba en ruines, elle aussi, et fut rachetée en 1993. Elle fut ouverte au public en 1994 pour récolter des fonds et permettre sa restauration.
La visite, en anglais ou en français, est axée sur 200 ans de vie créole et vous raconte l’histoire de la famille Locoul, une des plus vieilles familles françaises de Louisiane.
Après la visite, on vous invite à acheter le livre des mémoires de Laura (Memories of the Old Plantation Home), traduit en français sous le titre « Mémoire de la vieille Plantation Familiale.
Cette histoire a été fidèlement reconstituée à partir des mémoires écrites par Laura Locoul (1861-1963), l’arrière petite-fille du fondateur de la plantation. Dans ses mémoires, Laura retrace la vie de toute sa famille, les querelles, le traitement des esclaves, le bombardement de la maison par un bateau américain.
L’architecture de la maison est simple, typiquement créole, avec une galerie sur le devant, et de larges portes permettant à l’air frais venant du Mississippi d’entrer dans la maison. Les poutres sont en cyprès, un bois inaltérable à l’eau et résistant aux termites. Le double escalier sur le devant fut ajouté en 1905.
Comme toutes les maisons créoles, celle-ci fait face au Mississippi. Elle est surélevée, en prévision des inondations fréquentes. De plus, comme la maison est construite sur des marécages, chaque pilier descend à profondément dans le sol.
La maison comprend un coté pour les hommes et un côté pour les femmes. A l'intérieur, les pièces sont simplement décorées et les meubles modestes.
Contrairement aux maisons américaines, qui étaient peintes en blanc, les maisons créoles sont colorées. Ainsi, le toit de Laura Plantation est peint en rouge et les murs en jaune.
La cuisine se trouve à l’extérieur, à quelques mètres de la maison, pour réduire les risques d’incendie.
Plus loin se trouvaient les cabanes en bois pour les esclaves, simple et dépouillées, comme dans la plantation précédente. Il y en a eu jusque près de 70.
Comme pour la Plantation Oak Alley, il y a un certain nombre de chênes multi-centenaires, de toute beauté. Sur le côté du bâtiment, il y a un jardin français, bien symétrique.
C’est manifestement un coin des Etats-Unis à visiter.
Jacques Schwers
Le 15 mars 2014
La Nouvelle Orléans (Louisiane)
La Nouvelle-Orléans (Louisiane)
La Nouvelle-Orléans (en anglais : New-Orleans) est la plus grande ville de l'État de Louisiane, au sud des Etats Unis. Elle est sise près du delta du Mississipi et du lac Pontchartrain.
Histoire de la Nouvelle Orléans
Dès 1691, des explorateurs français arpentent la région du delta du Mississipi. En 1701, il y a déjà un premier comptoir commercial, sis au Nord de la future cité de La Nouvelle-Orléans.
La ville elle-même fut fondée en 1718 par des français sous la direction du Canadien Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville. Le nom de la ville fut choisi en l’honneur du Régent Philippe D’Orléans.
D’abord simple comptoir commercial, la ville devint, en 1722, capitale de la Louisiane Française.
Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c'est-à-dire un damier symétrique, bien visible actuellement dans le Quartier Français. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines, dont le bâtiment existe toujours aujourd’hui.
Au 18° siècle, la ville de La Nouvelle-Orléans abritait une communauté cosmopolite et multiraciale avec ses fêtes, ses bonnes tables et ses danses.
Durant la première moitié du 18° siècle, le français de France était la langue officielle des Blancs, tandis que les Noirs parlaient le créole (à base de français) et les Amérindiens, leurs langues ancestrales. Le nom des rues rappellent encore cette occupation française.
En 1762, la Louisiane fut cédée à l’Espagne par un accord secret. Cette occupation espagnole fut mal vécue par les habitants. Certains des premiers colons français ne furent jamais satisfaits du régime espagnol et firent de multiples pétitions pour retourner à la France. Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles tenta même en vain de chasser les Espagnols de la ville.
La Louisiane devient l'un des États des États-Unis en 1803.
En 1810, la ville compte 25.000 habitants dont seulement 3.200 anglophones. Au début du 19° siècle, la population de la ville fait plus que doubler, avec l’arrivée de créoles français qui quittèrent Saint-Domingue à la fin de la colonie.
La ville est la capitale de l’Etat de Louisiane, jusqu’en 1880, avant de céder ce titre à Bâton Rouge.
Son port eut un rôle majeur dans la traite des esclaves.
Lors de la Guerre de sécession, La Nouvelle-Orléans fut prise par les « Nordistes » le 1° mai 1862.
Situation géographique de la Nouvelle Orléans
Une grande partie de la ville est située en grande partie sous le niveau de la mer, ce qui lui vaut de subir les inondations régulières du Mississipi. La ville est partiellement protégée par des digues et par un complexe réseau de drainage et de pompes. Ces digues, trop basses, ont fortement souffert des ouragans récents, dont Katrina, en 2008, ce qui explique l’étendue des dégâts. Actuellement, les digues sont reconstruites, plus hautes. La ville est progressivement reconstruite, mais une partie des habitants évacués ne sont jamais revenus. La Nouvelle-Orléans a ainsi perdu 30% de sa population.
Climat de la Louisiane
La Nouvelle-Orléans est soumise à un climat subtropical humide, caractérisé par des hivers peu humides et des températures moyennes de 15 à 20°C la journée. L'été, les températures sont très élevées, jusque 35°C, et des périodes orageuses se font souvent ressentir en fin de journée. La ville est régulièrement frappée par des ouragans, venant du Golfe du Mexique.
Au cours de son histoire, la ville a été dévastée vingt-sept fois par des ouragans ou par des inondations du Mississipi.
La ville de la Nouvelle Orléans
Selon le Bureau du recensement des Etats-Unis, la population de La Nouvelle-Orléans était de 350.000 habitants, après le passage de Katrina.
La population de la Nouvelle-Orléans est composée 28% de blancs, et 67% de noirs Afro-américains (pauvres). Le solde est composé de Latinos, d’Asio-américains, sans oublier les créoles et autres métisses.
La Nouvelle-Orléans est une des villes les plus pauvres des États-Unis
La Nouvelle Orléans dispose d’une importante infrastructure portuaire.
Les installations portuaires sur le Mississipi, entre la Nouvelle Orléans et Bâton Rouge forment le plus grand port au monde, en gros tonnage et le quatrième port par volume annuel traité. Le long du fleuve, on peut voir des grandes barges poussées, à l’arrière, par de petits pousseurs. De nombreuses lignes de croisières passent par la Nouvelle Orléans.
Il y a aussi un chantier naval et d’une industrie liée à l’activité pétrolière.
Son activité principale est actuellement liée au tourisme, qui est ainsi devenu son activité de base.
Héritage culturel
La ville est au cœur de la culture des Caraïbes, y compris le culte du Vaudou. Beaucoup de visiteurs flânent entre les beignets du « Carré français » et le « Natchez », un des derniers bateaux à roue à aubes sur le Mississipi.
Depuis quelques années, on a remis en activités deux lignes de tramway, appelés « streetcars ».
On peut même faire un tour en calèche.
La Nouvelle Orléans est une ville à la vie culturelle riche, surtout pour sa musique de jazz. Un parc, sis près du Quartier Français, est dédié à la mémoire du jazzman Luis Armstrong.
En fin d’après-midi, certaines rues du Quartier Français sont interdites de circulation, et sont envahies de petits orchestres de jazz et de country. Une ambiance plutôt sympathique.
La Nouvelle-Orléans est la ville qui organise le plus de festivals dans le monde : chaque année, près de 500 manifestations diverses sont organisées dans différents quartiers. Parmi les célébrations annuelles, outre les concerts de jazz, on peut vivre la célébration du Mardi-Gras, avec ses parades et ses décors, un mélange de traditions chrétiennes et vaudou.
Parmi les nombreuses spécialités culinaires, il y a les beignets, les haricots rouges avec du riz, les Po’boys, la cuisine créole et surtout les fruits de mer. Il y a de nombreux petits restaurants qui servent des petits-déjeuners, particulièrement copieux.
La Francophonie en Louisiane
Lors de la vente de la Louisiane aux Etats Unis par Napoléon, le territoire louisianais est peuplé de colons d'origine française, de Franco-louisianais, d’acadiens (venant du Canada), de créoles et d’esclaves noirs. La Nouvelle Orléans va recevoir un flot continu d’immigrants, venus Saint-Domingue, puis d’Europe et du reste des Etats-Unis.
Certains quartiers sont peuplés, à l'origine de Francophones créoles, de mulâtres et de métis franco-africains. Au cours des immigrations successives, il y eut de nombreux métissages.
Jusqu'à la Guerre de sécession, en 1863, la langue française demeura prépondérante à La Nouvelle-Orléans, mais la division entre Francophones Blancs et Francophones Noirs et Créoles va apparaître lors du conflit armé entre Confédérés (au sud des Etats Unis) et Unionistes (venant du nord).
Les Francophones Blancs, majoritairement esclavagistes, firent causes communes avec les Confédérés majoritairement favorables au système esclavagiste et s’intégrèrent ainsi aux anglophones.
Les Créoles, métis, mulâtres et esclaves noirs restèrent fidèle à la langue française en raison notamment des idéaux révolutionnaires d'égalité et de liberté de la Révolution Française.
Après les ravages et les bouleversements de la guerre de sécession, en raison de la défaite des Confédérés, le paysage linguistique de la Louisiane a changé. Les Francophones ne sont plus majoritaires et s'intègrent à la société américaine. Même si on continue à parler français chez soi, la majorité des écoles n'offrent plus que l'anglais comme langue d'instruction. Quant aux Créoles, mulâtres, métis et anciens esclaves francophones, ils ne peuvent constituer des écoles francophones en raison de leur pauvreté. La langue française va alors régresser jusqu'en 1968, où on assiste à un renouveau de la langue française.
Pratiquement, lors de mon séjour, j’ai eu bien du mal à trouver des interlocuteurs francophones.
Visite de la ville et des environs
La Nouvelle Orléans, peuplée de nombreux noirs et métisse, m’a rappelé des villes d’Afrique centrale.
J’y ai retrouvé le grand fleuve de ma jeunesse, et même un bateau à roue à aubes.
Dans la ville même, le Quartier français est le plus caractéristique, avec ses rues en quadrillages, ses balcons en fer forgé et ses couleurs vives.
Dans ce quartier, j’ai pu visiter une pharmacie du 18°siècle. C’est dans cet établissement qu’aurait été inventé le une boisson sucrée bien connue.
En allant dans les faubourgs, vers le Golfe du Mexique, on peut voir les dégâts causés par l’ouragan Katrina, et les tentatives de reconstruction des habitations. Certaines habitations sont encore partiellement détruites, leurs propriétaires ayant quitté la région.
A l’extérieur de la ville, il y a, bien sûr, les « bayous », des canaux qui sillonnent les zones marécageuses, et inondées, avec une faune et une flore assez semblable à celle du sud de la Floride.
Plus loin en amont, entourées par les méandres du fleuve, les anciennes plantations de canne à sucre, dont « Laura » et « Oak-allee ». J’y reviendrai plus tard.
Une ville qui vaut le déplacement !
Jacques Schwers
Le 10 mars 2014
La Louisiane (Etats Unis)
La Louisiane
La Louisiane
La Louisiane (Louisiana en anglais, Lwizyàn en créole louisianais) est un des 50 Etats fédérés des Etats Unis. Elle est limitée, au sud, par le Golfe du Mexique. Il est entouré à l'est par l’Etat du Mississipi et le fleuve du même nom, au nord par l'Arkansas et à l'ouest par le Texas.
La Louisiane est un État relativement pauvre, sudiste et de longue tradition démocrate, avec des clivages noirs-blancs importants.
La Louisiane est l’état le plus francophone des Etats-Unis (environ 7%), la langue principale restant l’anglais. Dans la pratique, même dans le quartier dit « français » de la Nouvelle Orléans, nous avons eu, mon épouse et moi, beaucoup de peine à trouver un interlocuteur francophone.
L'agriculture a longtemps été très prospère grâce à son climat semi-tropical. On y cultive du maïs, du riz, du coton et de la canne à sucre.
On peut visiter aujourd’hui les anciennes plantations de canne à sucre, entre autres, les plantations Laura et celle de Oak Alley. J’y reviendrai plus tard.
La Louisiane est également un grand producteur de poissons et fruits de mer.
L'État américain concentre une partie des raffineries de pétrole du pays dans le Golfe du Mexique, au large du Texas et de la Louisiane, ce qui aboutit parfois à des pollutions graves.
L'industrie touristique se concentre dans les grandes villes de la côte, et est très liée aux activités des nombreux casinos, aux nombreux festivals musicaux (jazz, musique acadienne) et aux mardis-gras traditionnels, sans oublier la gastronomie louisianaise.
Histoire de la Louisiane
L'explorateur français René Robert Cavelier de La Salle a prit possession du territoire en 1682, au nom du roi de France Louis XIV, d’où le nom de Louisiane.
Les Amérindiens étaient les premiers habitants de la région, et ils vivaient de la pêche, de la chasse et de l'agriculture. Leur nombre déclina à l'arrivée des Européens, essentiellement à cause par les maladies que ces derniers avaient emportées avec eux.
Entre 1763 et 1803, le territoire français de Louisiane s'étend depuis le Golfe du Mexique, jusqu’à l’actuelle frontière avec la Canada.
(photo js / copie d'une carte d'époque)
En 1712, le roi Louis XIV vend la Louisiane à un certain Antoine Crozat, qui crée la « Compagnie du Mississippi », et y introduit des esclaves noirs.
En 1716, Antoine Crozat décide de faire un vaste appel à l'importante émigration alsacienne. Différentes grandes Compagnies commerciales se succèdent au cours du 18° siècle.
En 1718, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville fonde une ville à l’embouchure du Mississipi, qu’il appelle la Nouvelle Orléans, en l'honneur du Régent Philippe d'Orléans. Elle devient capitale de la Louisiane en1722.
Jusque 1762, de nombreux explorateurs se rendent dans les territoires américains sis plus au nord.
Cette année là, en Europe, la fin de la « guerre de sept ans » s'est traduite par un rééquilibrage important des puissances européennes. Battue à cette occasion, la France cède la Louisiane à l'Espagne et abandonne le Canada à la Grande-Bretagne.
En 1765, sous l'autorité des Espagnols, des Français accueillent encore des Acadiens venant du Canada actuel, qui s'installent en Louisiane, alors que le territoire n'est plus français.
En 1800, après de nombreux événements politiques et sociaux, l’Espagne restitue la Louisiane à la France. Trois ans plus tard, Napoléon vend la Louisiane aux États-Unis, ceci sans le consentement de l'Assemblée nationale française qui gouvernait la France à l'époque.
A la même époque, de nouvelles vagues d’immigrations blanches de succèdent.
En 1812, la Louisiane devient le 18° État américain. Sa capitale est Bâton-Rouge, dès 1849. A partir de cette date, et jusque son abolition en 1865, l’esclavage est de rigueur en Louisiane. On en retrouve des traces dans les anciennes plantations, Laura et Oack Alley, que nous avons visitées.
À cette époque, la Louisiane était le premier et le seul État de l’Union dans lequel un groupe non anglophone, constituait une majorité linguistique.
C’étaient des descendants d’Acadiens, de Français et d’Espagnols, appelés les Créoles. Je rappelle que les Acadiens sont les descendants des premiers colons français au Canada.
En 1861, comme d'autres États esclavagistes, la Louisiane fit sécession, car elle ne voulait pas libérer ses esclaves qui travaillaient dans les plantations gérées par des créoles blancs et qui en assuraient les richesses.
La guerre de sécession, entre 1861 et 1865, aboutit à l’abolition de l’esclavage, et aussi à l’installation de l’anglais comme langue officielle.
Au début du 20° siècle, il y avait encore des panneaux routiers bilingues à l'entrée de la Louisiane. Dès 1916, on interdit d'utiliser le français dans les écoles. Ces panneaux ont disparu, même dans le quartier français de la Nouvelle Orléans. Il semble qu’actuellement, à la Nouvelle Orléans, on remet le français à l’honneur.
Hydrographie
La Louisiane est drainée par le bassin versant du Mississippi, un fleuve de 3.780 km, qui constitue, avec son affluent, le Missouri, un des plus longs systèmes fluviaux du monde.
Dans sa partie inférieure, le fleuve coule en plaine alluviale et se caractérise par des méandres, mobiles au cours des temps.
(photo js ; carte de la Plantation Laura)
Son cours se termine, après la Nouvelle Orléans, par un très grand delta, très peu accidenté.
La plaine du delta s'achève en une bande de sable, de boue et de mangroves, où l’eau et la terre se mêlent sous une végétation luxuriante. Ce delta est composé de petits chenaux, appelés les bayous, de marais et d’îlots, situés quasi au niveau de la mer. Malgré les digues, les constructions sont menacées par les crues du fleuve et par les tempêtes. Cette zone est à la merci d’une montée des eaux et des ouragans.
Climat
La Louisiane est soumise au climat subtropical humide.
Les hivers sont doux, en moyenne 12°C. Les étés sont généralement torrides et moites, avec plus de 35°C et un taux d'humidité très important, influencés par le Golfe du Mexique tout proche.
La Louisiane est sujette à la fin de l'été et en automne aux cyclones tropicaux, qui peuvent être extraordinairement destructeurs, comme le fut le cas pour l'ouragan Katrina en 2005. Les traces de cette catastrophe sont encore visibles aujourd’hui.
Je reviendrai plus tard sur la Nouvelle Orléans, le Mississipi et les anciennes plantations de cannes à sucre.
Jacques Schwers
Le 26 février 2014
Les petites Antilles : St Martin - St Maartens
Les Petites Antilles : Saint Martin / Sint Maartens
Saint Martin / Sint Maartens
Saint-Martin, en néerlandais Sint Maarten, est une île du nord-est des Petites Antilles. Elle est, située à 250 km au nord de la Guadeloupe et à la même distance à l'est de Puerto Rico. Elle a une superficie de 93 km2, et compte moins de 100.000 habitants.
Elle est partagée entre deux États européens par une frontière de 10 km séparant:
- Au nord de l'île, la partie française, qui faisait partie du département français de la Guadeloupe, avant de devenir, en 2007, une collectivité d'outre-mer à part entière. Sa capitale est Marigot, à l’ouest de l’île.
- Au sud de l’île, la partie néerlandaise, qui est un état autonome du royaume des Pays-Bas depuis octobre 2010. Elle faisait partie des anciennes Antilles néerlandaises. Sa capitale est le port de Phillipsburg, au sud de l’île.
Les langues officielles sont le français et le néerlandais, mais, vu les enjeux commerciaux et touristiques, c’est l’anglais qui est la langue la plus parlée.
La monnaie officielle est l’Euro, mais, pour les mêmes raisons, le Dollar US est le bienvenu.
Histoire de l’île
Comme dans toutes les Caraïbes, les premières traces de peuplement remontent à 4.000 ans avant J.C. Vers l'an 800, l'île était peuplée par des Indiens Taïnos. Au 16° siècle, ils furent remplacés par le peuple Caraïbe.
En 1493, Christophe Colomb, lors du retour de son deuxième voyage, en passant au large de l’île, le jour de la fête de St Martin de Tours, l'aurait désignée sous ce nom.
Cependant la tradition locale désigne l'île par deux autres noms en langue caraïbe : Soualiga (ou ‘l'île au sel’), et Oualichi, (ou ‘l'île aux femmes’).
En 1631, après diverses reconnaissances géographiques à la recherche de salines naturelles, les Néerlandais installent une garnison d’une trentaine d’hommes sur une presqu'île de la Grande Baie, à l’emplacement actuel de Phillipsburg
Quelques familles françaises, issues de la proche colonie françaises de l'île St Christophe cultivent alors du tabac sur la partie orientale de l’île.
En 1638 les Espagnols, pour protéger leur hégémonie régionale, attaquent la garnison néerlandaise, s'installent sur l’île, et y construisent leur fort.
En 1644, ce fort résiste à une attaque du célèbre capitaine néerlandais Peter Stuyvesant. Suite à cette attaque, les Espagnols démantèlent leur fort et quittent l'île, laissant là quelques Français et Néerlandais, qui alertent leurs gouvernements respectifs.
En 1648, après discussions, les deux parties scindent l'île en deux zones à souverainetés distinctes tout en fixant des règles de coopération mutuelle.
Une convention, signée le 23 mars 1648, est toujours en vigueur malgré de multiples incidents et dérapages au cours de ces 350 dernières années.
L'économie de l'île fut basée sur le tabac, l'indigotier (à la base du colorant indigo), la canne-à-sucre, le coton et l'élevage. Depuis la fin des années 60, le tourisme, avec les magasins hors taxe, constitue la première ressource économique de l'île.
Géographie
L’île de St Martin et les îles voisines de Anguilla et St Barthélémy émergent du même plateau sous-marin situé à environ quarante mètres de profondeur.
L’arc des Caraïbes est une conséquence de la subduction de la plaque Atlantique sous la plaque Caraïbe. Le volcanisme engendré il y a 50 30 millions d'années a rapproché le fond marin de la surface des eaux. Au-dessus 40 mètres de profondeur, on observe un développement de récifs coralliens, formant un plateau calcaire.
Il y a environ 23 millions d'années, la formation géologique de l'île se complique par l'intrusion de poussées volcaniques.
Les cordons de sable littoraux se sont formés au cours de l’ère quaternaire et évoluent encore de nos jours.
La superficie des îles des Antilles et leurs contours ont varié en fonction du niveau de la mer, conséquences des transgressions marines dues aux variations des glaciations sur le globe.
Le littoral de Saint-Martin est découpé en de nombreuses baies bordées de plages de sable blanc, ou de galets. On y trouve de nombreux étangs d'eau saumâtres qui se sont formés en fond de baies par des cordons de sables littoraux.
Le reste du littoral est souvent abrupt avec des falaises atteignant quarante mètres de haut.
Le relief est montagneux à forte pente agrémenté de quelques plaines alluvionnaires côtières et de fonds de vallées sèches. Le plus haut sommet est le Pic Paradis, culminant à 424 mètres d'altitude, en zone française.
Ces reliefs sont parcourus par environ quarante kilomètres de sentiers plus ou moins balisés qui pénètrent la forêt sèche et les savanes. Une route principale, que nous avons suivie lors de notre visite, fait le tour de l'île par la côte.
L’alimentation en eau est assurée, partiellement, par quelques petites sources d'eau de ruissellement. Le solde est assuré par des usines de dessalement. Les nappes phréatiques des plaines sont plus ou moins saumâtres.
Les voies de communications sont aériennes (2 aéroports) et maritimes (essentiellement via le port de commerce et de tourisme de Phillipsburg).
L'île connaît le climat océanique avec une période dite sèche (de décembre à mai) et une saison dite "humide" (de juin à novembre), avec fortes précipitations et des cyclones. La température de l'air peut varier de 17°C à 35°C pour une moyenne annuelle de 27°C.
La réserve naturelle de Saint-Martin (2687 hectares marins et 173 hectares terrestres) inclut une mangrove, des étangs et salines et quelques petites îles.
Notre visite de l’île
Nous avons eu le temps, lors de notre séjour, de faire le tour de l’île en car, au départ du port de Phillipsburg.
Nous avons appris que, au fil de la colonisation européenne, depuis 1633, la végétation originelle qui couvrait l'île a été totalement dégradée par les activités humaines, comme l’agriculture, les pâturages, ou l'exploitation des arbres.
Nous avons traversé les paysages faits de forêts secondaires plus ou moins xérophiles (comme les cactus), de taillis secs, des épineux (comme les acacias) et des restes de savanes herbeuses.
Le long de la route, la végétation est essentiellement formée d’arbustes bas, d’acacias, de cactus, et de flamboyants aux fleurs aux couleurs orangées vives.
Seuls les Iguanes, nous ont fait l’honneur de se laisser surprendre durant leur sieste au soleil. Le reste de la faune est resté quasi invisible : il est limité aux chauves-souris, aux raton-laveurs de Guadeloupe, à la mangouste, et à quelques rongeurs, sans oublier la faune aviaire. Nous avons peu observé cette avifaune, qui, pourtant, compte plus d'une centaine d'espèces.
Ce sont les arthropodes (les araignées et les insectes) qui sont le plus représentés : essentiellement les papillons, les blattes, et les moustiques. Mais ils ne nous ont pas dérangés.
Nous traversé, à deux reprises, la frontière entre les deux Etats, symbolisée par un obélisque, flanqué des deux drapeaux, français et néerlandais. Nous avons constaté qu’il ne se pose aucun problème entre les deux communautés. Certains Sociétés, comme les taxis et les cars, couvrent indifféremment les deux zones géographiques.
Nous avons fait un arrêt à la petite ville de Marigot, capitale de la zone française. Cachée au fond d’une baie, elle abrite une marina. Sa place principale est consacrée aux petits commerces, essentiellement des échoppes proposant des vêtements très colorés.
La fin de l’excursion nous a mené à flanc de colline, le long des plages et des falaises, jusqu’à l’entrée de la zone franche du port de Phillipsburg, d’où nous étions partis. Une zone franche, avec ses boutiques de luxe, hors taxes, des bijoux, de l’alcool, etc.
En ce qui nous concerne nous sommes rentrés directement sur notre navire, qui nous attendait, bien sagement, le long du quai.
Comme pour les étapes précédentes, Puerto-Rico et St Thomas, nous avons regretté de ne pas pouvoir ester plus longtemps sur place.
En début de soirée, nous sommes repartis vers Miami, la fin de notre périple.
(Texte inspiré de notes personnelles, et aussi de plusieurs sites, dont Wikipedia.)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Martin_(%C3%AEle)
Jacques Schwers
Le 18 février 2014
Les îles Vierges : St Thomas
Les Iles Vierges : St Thomas
Les îles Vierges
Les îles Vierges forment un archipel, à l’est de Puerto Rico, dans les Petites Antilles. Elles se composent d'une centaine d'îles, dont la majorité ne sont que des îlots et récifs. Elles s'étendent depuis Puerto-Rico jusqu'à la Fosse d’Anegata, plus au sud.
Cette fosse, de 6.400m de profondeur, est une discontinuité géomorphologique sise au niveau de la zone de subduction entre les plaques américaine et caraïbe.
Les îles Vierges sont subdivisées en trois entités politiques distinctes :
Les îles Vierges espagnoles à l'ouest, qui font partie de l'Etat de Puerto Rico
Les îles Vierges américaines, au sud. C’est dans ces îles que se trouve l’île de St Thomas, où nous avons fait escale.
Les îles Vierges britanniques, à l'est et au nord (Territoire britannique d'outremer).
Historique des îles Vierges américaines
Ces îles furent découvertes en 1483 par Christophe Colomb, qui les nomma Santa Ursula y las Once Mil Vírgenes (« Sainte Ursule et les Onze Mille Vierges », raccourci en Las Vírgenes) d'après le jour de leur découverte, la Sainte Ursule, et à la légende des onze mille vierges ( datant du 4° siècle ) qui est associée à cette dernière.
En 1917, le Dannemark, possesseur des îles Vierges depuis 1672, les vendit auxEtats Unis et au Royaume Uni pour 25 millions de dollars.
La "Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales" avaient établi un poste sur Saint-Thomas en 1657. Les Danois ont conquis l'île en 1666. En 1672 ils établissent leur contrôle sur toute l'île par le biais de la "Compagnie Danoise des Indes Occidentales et de guinée".
Le terrain est divisé en plantations et la production de canne à sucre devient la principale activité économique. L'économie de Saint-Thomas devient très dépendante du travail des esclaves et la traite des noirs.
En 1685, la "Compagnie africaine brandebourgeoise", de d'origine allemande, prend le contrôle du commerce des esclaves vers Saint-Thomas, et loue l'île aux Danois. Pendant quelque temps l'île devient le plus grand marché aux esclaves du monde. Cette location allemande dure jusqu'en 1693.
Dès 1732, s’installent une communauté chrétienne et une petite communauté juive qui construit la plus ancienne synagogue encore utilisé aux États-Unis.
Au début du 19° siècle, le commerce du sucre est en déclin à cause des ouragans, de la sécheresse et surtout la concurrence américaine (notamment la Louisiane).
Cependant, compte tenu de ses ports et ses fortifications, Saint Thomas conserve une importance stratégique.
En 1917, le gouvernement des Etats-Unis a acheté l'île de St Thomas et ses voisines au Danemark.
Saint-Thomas comptait autrefois parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers.
Ces îles étaient originellement habitées par des populations amérindiennes, mais celles-ci disparurent progressivement durant la période coloniale, de maladies, de l'esclavage et de meurtres.
Elles furent remplacées par des esclaves d'origine africaine, employés dans les plantations de canne à sucre et dans des plantation d'indigo. L’indigotier est un arbuste de 1 à 2 mètres, dont les feuilles produisent une matière colorante.
Les plantations ont à présent disparu, mais les descendants des esclaves sont toujours là, partageant une culture antillaise avec les autres îles anglophone des Antilles.
Économie touristique
Les îles sont connues pour leurs plages de sable blanc et leurs ports, dont celui de Charlotte-Amalie, où se retrouvent les navires de croisière et les voiliers de plaisance.
La plupart des îles sont d'origine volcanique avec un relief vallonné.
Sainte-Croix, qui se trouve au sud, est l'île la plus vaste avec un relief plus plat. Le Parc National des îles Vierges couvre environ la moitié de l'île de Saint-John, presque l'intégralité de Hasselt Island et plusieurs autres récifs coralliens.
Les îles sont situées à la frontière de la plaque tectonique de l'Amérique du Nord et la plaque des Caraïbes, ce qui les placent dans une zone à risque pour les séismes et tsunamis. Elles se situent également dans la zone de passage des ouragans.
L'activité principale des îles est le tourisme, qui attire environ 2 millions de visiteurs par an avec notamment les croisières en bateaux.
Le secteur industriel est représenté par le raffinage du pétrole, l’industrie pharmaceutique, et l’horlogerie.
St Thomas a une superficie de 81 km² et compte un peu plus de 50.000 habitants. La ville principale est Charlotte-Amalie, capitale de l'archipel. La ville doit son nom à la reine Charlotte Amélie (1650-1714), épouse de Christian V de Dannemark.
Cette capitale, possède un statut de « port franc » depuis la fin du 17° siècle, ce qui attire les amateurs de produits détaxés. Il s’agit d’un port en eaux profondes, qui accueille chaque année, plus d'un millier de paquebots et navires de plaisance.
L’activité principale de ce port est la gestion des boutiques « duty free » (hors taxes), aux pieds des quais d’arrivée des paquebots de croisières. Libres aux visiteurs de déclarer, ou non, leurs achats aux autorités douanières de leur pars d’origine.
L’île elle-même est connue pour, ses plages de sable blanc et ses sites de plongées sous-marines. Elle dispose aussi d'un parc naturel.
Charlotte-Amalie possède plusieurs bâtiments d'importance historique dont une des plus vieilles synagogue des Etats Unis.
Le climat est subtropical, avec une saison des pluies (de mai à octobre), et des risques importants d'ouragans. Les températures vont de 20 à 30°.
En ce quoi nous concerne, nous n’avons pas jugé utile d’acheter des produits hors taxes. Nous préférons dépenser notre argent autrement que dans des produits de luxe.
N’étant intéressés, ni par le farniente sur les plages de sable blanc, ni par les plongées sous-marines, nous nous sommes contentés d’une promenade en ville et de la visite de la splendide ferme aux papillons.
Il s’agit d’un grand enclos, grillagé de tous les côtés, contenant une vingtaine d’espèces de papillons de toutes les couleurs : un vrai régal pour les yeux. Il y a même une « nursery », où l'on contrôle le développement des œufs et des nymphes.
Nous ne restions malheureusement pas assez longtemps pour visiter les réserves naturelles. Les escales sont limitées à quelques heures : c’est le défaut principal de ce genre de croisières.
Pourtant, ces îles vierges, et surtout ces réserves naturelles, méritent bien le détour, et un séjour plus long que quelques heures que nous y avons passées.
Les Antilles sont d’ailleurs desservies par bon nombre de lignes aériennes.
(Inspiré de différents sites, dont Wikipedia)
Jacques Schwers
Le 14 février 2014