ENVIRONNEMENT - POLLUTION - OGM 2017
LE CLIMAT EN BELGIQUE EN 2018
Le climat en Belgique en 2018
Photo JS 2019
Le climat en Belgique semble avoir été particulièrement chaud et sec en 2018. Nous avons le souvenir de très chaudes journées d’été (35°C à Bruxelles) et d’une sécheresse exceptionnelle qui a causé des dégâts dans l’agriculture. Les pelouses des jardins étaient brunes, de même que certaines haies.
Les mesures météorologiques de l’Institut Royal Météorologique, à Uccle (Bruxelles) confirment, en gros, cette impression.
Je vous suggère de consulter les documents complets sur le site de l’IRM. https://www.meteo.be/meteo/view/fr/41781131-2018.html
La température moyenne, sur toute l’année, a été de 11.9°C, au lieu 10.5, ce qui est « très exceptionnel ». Est considéré comme « très exceptionnel », un phénomène qui se présente tous les 30 ans. Cette moyenne était de 8.9°C en 1985.
Le nombre de « jours de gel » (température inférieure à 0°C) est de 45, pour une normale de 44 jours, ce qui est « normal ». Il n’y avait eu que 10 jours de gel en 2014.
Le nombre de « jours d’été » (température de plus de 25°C) a été de 61, pour une normale de 27.9 jours, ce qui est « exceptionnel ». Il n’y avait eu que 12 jours d’été en 1988.
Le nombre de « jours de chaleur » (température de plus de 30°C) a été de 9 pour une normale de 3.9 jours, ce qui est « exceptionnel ». Il y a eu 13 jours de chaleur en 1995 et 0 jours en 1993.
Parallèlement, la durée d’ensoleillement a été de 1898 h 37 min, pour une moyenne de 1544 h 35 min, ce qui est très anormal. Il y avait eu 2020 h 11 min en 2003.
Le total des précipitations a été de 650.2 mm pour une normale de 852.4 mm , ce qui est « très anormal ». Il y a eu 1088.5 mm en 2001 et 639.5 mm en 1989.
On ne peut bien sûr pas de baser sur les résultats d’une année pour parler de « réchauffement climatique ». Il faut tenir compte des mesures faites au niveau mondial, et sur un grand nombre d’années.
A ce sujet, je vous suggère de consulter le tout nouveau site de l’IRM : https://www.meteo.be/fr/climat/observations-uccle
C’est une mine de renseignements qui vous servira de base pour évaluer les modifications climatiques que nous subissons.
Bonne lecture
Jacques Schwers
Mars 2019
LE DECLIN DE LA BIODIVERSITE
Le déclin de la biodiversité
Un homme collecte des plastiques apportés par la mer, à Manille, aux Philippines. Photo extraire du Monde : ALDARINHO / SHUTTERSTOCK.COM
Sur tous les continents, la nature et le bien-être humain sont en danger.
Le déclin continu de la vie sauvage menace les conditions de vie des populations, alertent les experts mondiaux de l’IPBES, le « GIEC de la biodiversité.
Un résumé extrait du journal « LE MONDE » (23.03.2018 - par Audrey Garric et Pierre Le Hir) (références en fin de cet article)
Partout sur la planète, le déclin de la biodiversité se poursuit, réduisant considérablement la capacité de la nature à contribuer au bien-être des populations.
Ne pas agir pour stopper et inverser ce processus, c’est mettre en péril non seulement l’avenir que nous voulons, mais aussi les vies que nous menons actuellement.
(Message d’alerte délivré par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), réunie du 17 au 24 mars 2018 à Medellin (Colombie), pour sa 6e session plénière.)
Cette plateforme livre le résultat d’un travail colossal, qui s’est étalé sur trois années.
L’IPBES a divisé le globe en quatre régions : l’Afrique, les Amériques, l’Asie-Pacifique et l’Europe-Asie centrale.
Pour chaque zone géographique, leur analyse approfondie est synthétisée dans un résumé à l’intention des décideurs » d’une quarantaine de pages.
C’est ce document, qui constitue une sorte de consensus politique, qui doit servir de base à l’action des gouvernements, même s’il n’a aucune valeur contraignante.
La biodiversité et les contributions apportées par la nature aux populations semblent, pour beaucoup, éloignées de nos vies quotidiennes.
Elles sont pourtant la base de notre alimentation, de notre eau pure et de notre énergie.
Elles sont au cœur non seulement de notre survie, mais aussi de nos cultures, de nos identités et de notre joie de vivre.
On pourra juger restrictive cette approche, qui envisage la nature à l’aune des seuls services qu’elle rend à l’humanité, sans considérer que la survie des espèces animales et végétales est en elle-même précieuse.
Mais l’objet de certains rapports est de mettre en garde contre une chute de la biodiversité qui met en danger les économies, les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et la qualité de vie des populations partout dans le monde.
Aucune des régions étudiées n’échappe à une régression spectaculaire de sa biodiversité, avec des projections très alarmantes.
L’Afrique
L’Afrique est le dernier endroit sur Terre avec un large éventail de grands mammifères, mais jamais par le passé il n’y a eu autant d’animaux menacés qu’aujourd’hui, par une série de causes humaines et naturelles.
Quelque 500 000 km2 de terres sont déjà dégradées du fait de la déforestation, de l’agriculture non durable, du surpâturage, des activités minières, des espèces invasives ou du réchauffement climatique.
A la fin du siècle, certaines espèces de mammifères et d’oiseaux pourraient avoir perdu plus de la moitié de leurs effectifs.
La productivité des lacs (en poissons) avoir baissé de 20 % à 30 %, en raison du dérèglement climatique.
L’Asie-Pacifique
En Asie-Pacifique, la biodiversité est confrontée à des menaces sans précédent, allant des phénomènes météorologiques extrêmes et de l’élévation du niveau de la mer, aux espèces exotiques envahissantes, à l’intensification de l’agriculture, à la surpêche et à l’augmentation des déchets et de la pollution.
Malgré quelques succès pour protéger certains écosystèmes vitaux, les experts craignent qu’ils ne suffisent pas à enrayer le déclin de la biodiversité.
Aujourd’hui, 60 % des prairies d’Asie sont dégradées, près de 25 % des espèces endémiques sont menacées et 80 % des rivières polluées par le plastique dans le monde s’y trouvent.
Si les pratiques de pêche se poursuivent au même rythme, la région ne comptera plus de stocks de poissons exploitables d’ici à 2048.
Jusqu’à 90 % des coraux, qui revêtent une importance écologique, culturelle et économique critique, souffriront d’une grave dégradation avant le milieu du siècle, même dans l’hypothèse d’un changement climatique modéré.
Les Amériques
Sur le continent américain aussi, l’impact du dérèglement climatique sur la biodiversité va s’intensifier d’ici au milieu du siècle, devenant un facteur de déclin aussi puissant que le changement d’affectation des terres.
Globalement, les populations d’espèces sauvages ont déjà décru de 31 % depuis la colonisation par les Européens.
La forêt amazonienne a été réduite de 17 % par l’emprise des activités humaines.
Et les récifs coralliens ont perdu plus de la moitié de leur superficie depuis 1970.
Au milieu du siècle, 40 % de la biodiversité originelle pourrait s’être éteinte.
L’Europe - Asie centrale
Enfin, en Europe et Asie centrale, la situation n’est guère meilleure.
42 % des animaux terrestres et des plantes ont enregistré un déclin de leurs populations au cours de la dernière décennie, de même que 71 % des poissons et 60 % des amphibiens.
En outre, 27 % des espèces et 66 % des habitats évalués sont dans un état de conservation défavorable dans l’Union européenne.
La première cause de cette hécatombe réside dans l’intensification de l’agriculture et de l’exploitation forestière, et particulièrement dans l’usage excessif de produits agrochimiques (pesticides, engrais à base de néonicotinoïdes) produits par des firmes comme Bayer et Syngenta.
Résultat : la région consomme plus de ressources naturelles renouvelables qu’elle n’en produit, l’obligeant à en importer massivement d’autres zones du monde.
Le rapport souligne aussi le rôle du changement climatique, qui sera l’un des principaux fléaux pesant sur la biodiversité d’Europe et d’Asie centrale dans les prochaines décennies.
Développer les aires protégées
N’y a-t-il donc aucun espoir ? Les scientifiques veulent croire qu’il est encore possible d’agir pour enrayer ce déclin.
Ils appellent, pêle-mêle, à développer les aires protégées, à restaurer les écosystèmes dégradés (notamment les forêts), à limiter les subventions à l’agriculture et à l’exploitation forestière intensives, à intégrer la protection de la biodiversité dans toutes les politiques publiques, à sensibiliser davantage le grand public pour inciter à des changements de comportement ou encore à poursuivre les efforts de conservation.
En Europe, ces politiques ont par exemple conduit à sauver d’une extinction locale les populations de bisons ou de lynx ibériques, et à réhabiliter les régions boisées des Açores, de Madère et des Canaries.
Pour des détails complémentaires, je vous invite à consulter les documents de base ci- dessous
Jacques SCHWERS
Le 30 avril 2018
RENARDS ET MALADIE DE lYME
Les renards et la maladie de Lyme
(photo Consoglobe)
Les prédateurs peuvent lutter contre les infections véhiculées par les tiques, comme la maladie de Lyme.
Lorsqu’ils sont nombreux sur une parcelle forestière, le nombre de tiques infectées diminue.
D’après Émilia Capitaine (Consoglobe)
https://www.consoglobe.com/renards-lutter-maladie-de-lyme-cg
Selon les conclusions d’une récente étude, plus les renards et les fouines sont nombreux, moins les tiques infectent la faune.
Ils jouent ainsi un grand rôle contre les maladies véhiculées par les tiques, comme la maladie de Lyme.
Les renards, mais aussi les fouines, qui sont des prédateurs, permettraient de lutter efficacement contre les maladies véhiculées par les tiques, notamment la maladie de Lyme, transmise par la bactérie Borrelia. Ce sont les conclusions d’une étude publiée le 19 juillet 2017 sur le site de The Royal Society.(1)
Les expériences ont été motivées par le postulat de départ suivant : après avoir éclos, les acariens s’en prennent aux organismes auxquels ils ont facilement accès.
Dans la plupart des cas, il s’agit de rongeurs.
Or, ces rongeurs sont très souvent porteurs d’infections transmissibles à la tique, qui contaminera à son tour d’autres animaux.
Les prédateurs peuvent être d’un grand secours pour lutter contre ce cercle vicieux, en réduisant le nombre de tiques infectées.
En outre, plus le nombre de prédateurs est important, moins les rongeurs présentent de tiques sur leur organisme. Un phénomène que les chercheurs expliquent par le fait que la présence de renards et de fouines fait peur aux rongeurs qui, du coup, sortent moins.
Les rongeurs se faisant discrets, les tiques attaquent d’autres cibles, non porteuses d’infections.
Je vous suggère de lire l’article original à l’adresse :
https://www.consoglobe.com/renards-lutter-maladie-de-lyme-cg
Jacques SCHWERS
le 14/08/2017
A lire aussi :
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- “Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk“, Proceedings of the Royal Society
Communiqué de Presse : La Politique Agricole Commune
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PHOTO NATAGORA (C)
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