ARCHITECTURE EN BELGIQUE (Art Nouveau)
Art nouveau en Belgique
ART NOUVEAU LA MAISON CAUCHIE
L’Art nouveau, la Maison Cauchie
L'Art Nouveau est un mouvement architectural et artistique de la fin du 19ième et du début du 20ième siècle. On le retrouve dans toute l’Europe, mais c’est à Bruxelles qu’on peut trouver la plus grande concentration d’immeubles de ce style. Un des chef d’œuvre de ce genre est la Maison Cauchie, à Etterbeek.
Maison Cauchie - Bruxelles photo js (C)
L’Art Nouveau
Dès 1895, une nouvelle tendance artistique est apparue, l’Art Nouveau. Dans les années 20, cet Art Nouveau s’était largement répandu dans toute l’Europe, grâce, entre autres, aux expositions internationales, la diffusion de publications d’architecture et de décoration et l’influence des expéditions coloniales.
L’art Nouveau se caractérise par la présence d’ornementations inspirées des arbres et des fleurs, des formes arrondies, des couleurs, et surtout la part belle laissée à la Lumière.
C’est à Bruxelles que l’on trouve des architectes novateurs, comme Biérot, Hankar, Horta, ou Van de Velde.
Vers 1900, de nombreuses habitations bourgeoises sont construites, notamment le long de la nouvelle avenue de Tervueren, inaugurée en 1895 par le Roi Léopold II.
Dans d’autres quartiers, à Ixelles, Etterbeek ou St Gilles, la rue devient un véritable musée architectural.
Le sgraffite
La technique du sgraffite consiste à orner un revêtement de mortier, sur une façade d’habitation, d'un dessin gravé.
Le mortier peut être coloré dans la masse et même posé en couches successives de couleurs différentes. Dans ce cas, après le tracé des contours du dessin, on fait apparaître chaque couleur à sa place par grattage des couches inutiles.
Une section «Arts décoratifs» est créée à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, dès 1886. On y enseigne la technique du sgraffite.
Paul Cauchie, décorateur
Dès 1895, l’architecte décorateur Paul Cauchie, qui avait étudié la technique du sgraffite, publie des dessins publicitaires, affiches, menus et illustrations, dans le style art-nouveau.
Plus décorateur qu’architecte Paul Cauchie se spécialise dans la création de sgraffites intégrés à l’architecture.
En 1905, il épouse Caroline Voet, dite Lina, inscrite à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, et excellente artiste. Elle donne, entre autres des cours de peintures et de dessins pour les dames.
La même année, le couple se construit une maison sur un terrain de six mètres de large, dans le haut de la rue des Francs, à deux par du Cinquantenaire.
Après la mort de Cauchie
Au décès de Paul Cauchie, en 1952, Lina et sa fille Suzanne entreprennent des travaux de modernisation la maison, supprimant du même coup, plusieurs éléments décoratifs.
Après le décès de Lina, en 1969, sa fille, Suzanne Cauchie envisage de détruite la maison dans le cadre d’une opération immobilière. Cette opération est, heureusement, refusée par les autorités administratives.
La maison, classée en 1975, est laissée à l’abandon. Elle se dégrade au fil des années.
La renaissance de l’immeuble Cauchie
Deux passionnés d’Art nouveau, Guy et Léona Dessicy, découvrent la maison dans un état de délabrement indescriptible. Ils décident de la sauver et, après de nombreuses démarches, réussissent à l’acheter.
La restauration durera une quinzaine d’années.
Des projets d’affectation se succèdent, comme un Musée Hergé, le Musée de la BD, pour aboutir, en 1994, en galerie ouverte au public.
Une autre affectation est décidée : depuis 1994, les pièces principales et les caves transformées en galerie sont ouvertes au public.
La visite de l’intérieur du bâtiment est très représentative de l’art du sgraffite, et des techniques proposées par Paul Cauchie.
Je me suis basé, pour cet article, sur ma propre visite des lieux et sur l’excellent blog de la Maison Cauchie, que je vous conseille de visiter.
http://www.cauchie.be/maison-cauchie/bruxelles-art-nouveau/environnement-urbanistique
Je vous renvoie aussi à mes articles déjà écrits sur ce sujet.
http://www.environnement-voyages.com/l-art-nouveau-a-bruxelles
http://www.environnement-voyages.com/l-architecture-bruxelloise-du-debut-du-20-siecle (avenue de Tervueren)
http://www.environnement-voyages.com/art-nouveau-a-bruxelles (Bibliothèque Solvay et Ciamberlani)
Jacques SCHWERS
Le 8 mai 2015
L'architecture Bruxelloise du début du 20° siècle
L’architecture Bruxelloise du début du 20° siècle
Le 11 mai 2014, les communes bruxelloises d’Etterbeek et Woluwe St Pierre ont fêté le 117° anniversaire l’avenue de Tervueren. La circulation automobile avait été interrompue sur une partie de son trajet.
J’ai donc pu aisément, depuis le milieu de la chaussée, photographier les beaux bâtiments qui la longent.
Avenue de Tervueren photos js
L’avenue de Tervueren, est une large percée vers Bruxelles, sur une longueur totale de 8 km. Elle a été conçue par le Roi Léopold II à l’occasion de l’exposition internationale de 1897, qui occupait, entre autres, les bâtiments du nouveau « Palais des Colonies », l’actuel Musée d’Afrique centrale, à Tervueren.
C’est une des voies d’accès vers le centre de Bruxelles.
Dans sa première partie, elle s'inscrit, dans la perspective de l'arc de triomphe du Cinquantenaire avec ses trois arches et ses bâtiments en arc de cercle.
Elle descend ensuite en courbes gracieuses vers la vallée de la Woluwe et longe le parc paysager de Woluwe, où on peut observer bon nombre d’oiseaux d'eau.
Au niveau du boulevard du Souverain, elle passe sous une passerelle supportant l’ancienne ligne de chemin de fer Etterbeek – Tervueren, transformé en chemin piétonnier. A ce niveau, elle longe aussi le Musée du Tram, qui rassemble les trams qui ont circulé à Bruxelles depuis plus de 100 ans.
Sur ses premiers kilomètres, elle est garnie d’une double rangée de platanes qui ont remplacé récemment des marronniers centenaires.
Elle poursuit sa route en sinuant, puis entre dans une partie de la Forêt de Soignes. Elle y est alors rejointe par, l’ancienne route entre Etterbeek, Auderghem et Tervueren, l’actuelle chaussée de Tervueren.
Elle continue son parcours, pour arriver aux Quatre Bras de Tervuren où elle croise le ring de Bruxelles. Elle termine sa route en face du Musée d’Afrique centrale, à Tervueren.
A début de son parcours, sur la Commune d'Etterbeek, l'avenue est bordée de propriétés luxueuses de la fin du 19e siècle et du début du 20e.
On y retrouve des bâtiments « art nouveau », « art déco », comme le Palais Stoclet, et « éclectiques ». On y trouve également des immeubles plus récents, datant des années 30, et, dans la descente vers la Woluwe, des immeubles de rapport et à appartements plus modernes, de standing.
Cette « journée sans voiture » était, pour les Bruxellois, une merveilleuse occasion de découvrir tous ces immeubles anciens qu’on n’a souvent pas l’occasion ni le temps de voir depuis sa voiture. Je souhaite vous faire profiter de cette occasion en vous présentant ces splendides bâtiments, qui représentent l’architecture Bruxelloise du début du 20ième siècle.
Bonne visite, à travers mes photos !
Jacques Schwers
Le 27 mai 2014
L'Art Nouveau à Bruxelles
L’Art Nouveau à Bruxelles
L'Art Nouveau est un mouvement artistique de la fin du 19ième et du début du 20ième siècle. Il s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes et se caractérise par la présence de rythmes, de couleurs, des ornementations inspirés des arbres et des fleurs.
L'usage de structures métalliques autorise des audaces inouïes car il permet d'ouvrir largement les façades et les intérieurs pour laisser la lumière entrer partout.
Pour laisser pénétrer la lumière à l’intérieur du Bâtiment, on utilise des vitraux, des bow-windows et des puits de lumière.
Le terme anglo-saxon bow-window signifie « fenêtre en arc » pour indiquer que la superficie de cette fenêtre est celle d'un arc de cercle. Cette fenêtre se présente sous forme d’une baie vitrée qui agrandit la pièce de l'étage où elle a été construite.
Les vitrages sont arrondis, parfois avec des vitraux.
Le travail artisanal de la ferronnerie, du bois, du vitrail, de la mosaïque atteint des sommets de qualité
Les façades sont garnies de mosaïque avec des dessins géométriques, en général arrondis.
Les balcons sont en fer forgé, artistiquement ouvragés.
Trois thèmes prédominent sur ces façades : la plante ou l'animal, l'arabesque, et la silhouette féminine.
L’Art Nouveau est né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance. C'est un mouvement qui a connu un développement international, mais c’est à Bruxelles qu’il semble s’être le plus développé.
Au tournant des XIXe et XXe siècles, Bruxelles connaît une effervescence sans pareille.
La ville s'embellit sous l'impulsion du roi Léopold II : grands boulevards (comme l’avenue de Tervueren), parcs (Woluwe St Pierre), nouveaux quartiers construits à l’extérieur du pentagone.
A cette époque, tout naturellement, des bourgeois, des commerçants, des artistes choisissent de construire leurs maisons dans ce style à la mode. Un peu partout, dans les rues anciennes, on retrouve ces bâtiments Art-Nouveau, ou s’inspirant de ce style.
Il y a, à Bruxelles, des centaines de maisons de style art-nouveau, mais aussi des écoles, des cafés, des magasins rivalisent d'originalité, ceci malgré les nombreuses démolitions qui eurent lieu après la 2ième guerre mondiale, jusqu’aux années 60.
Ce style touche également les arts décoratifs: des affiches, l'orfèvrerie, les bijoux, la céramique, les garde-corps, les ferronneries de portes, etc.
Les premiers architectes à avoir introduit ce style, vers 1893, sont Victor Horta et Paul Hankar. Les premiers bâtiments sont l'hôtel Tassel et la maison personnelle de Hankar à Ixelles
Je vous ai déjà présenté ici des photos de la Maison Ciamberlani et de l’Hôtel Solvay à Ixelles, la maison Delune à Bruxelles, et la Bibliothèque Solvay dans le parc Léopold. Le bâtiment St Géry, au centre-ville, a été rénové dans ce style Art Nouveau.
Je vous propose quelques photos de bâtiments art-nouveau ou inspiré de ce style, que l’on découvre lorsqu’on circule à pieds dans Bruxelles.
Je vous suggère de vous renseigner auprès des sites
- de Belgique - tourisme
(http://www.belgique-tourisme.be/contenus/art-nouveau-et-art-deco-a-bruxelles/fr/4816.html)
- ou de l’Arau / Actions urbaines
(http://www.arau.org/fr/tours/bruxelles-au-menu)
Bonnes visites à travers mes photos.
Jacques Schwers
21 juin 2014
Art Nouveau : Bibliothèque Solvay et Ciamberlani
L'art Nouveau Bibliothèque Solvay et Ciamberlani
L'Art Nouveau est un mouvement artistique de la fin du 19ième et du début du 20ième siècle qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance, c'est un mouvement qui a connu un développement international.
S'il comporte des nuances selon les pays, il existe des critères sont communs : l'Art nouveau se caractérise par la présence de rythmes, de couleurs, des ornementations inspirés des arbres et des fleurs. Apparu au début des années 1890, l'Art nouveau a déjà donné le meilleur de lui-même avant 1905.
Bruxelles comporte bon nombre de bâtiments Art Nouveau, malgré les nombreuses démolitions qui eurent lieu après la 2ième guerre mondiale, jusqu’aux années 60.
Au milieu du parc Léopold, dans le bas de la rue Belliard à Bruxelles, se trouve la Bibliothèque Solvay.
Elle a été construite en 1901 – 1902 sur les plans des architectes Constant Bosmans (1851 – 1936) et Henri Vandevelde (1851 – 1929) dans le cadre d’un projet d’une « Cité des Sciences ». Cette antenne de l’Université Libre de Bruxelles a vu le jour entre 1892 et 1914, sous l’égide de l’industriel Ernest Solvay (1838 – 1922) et du médecin Paul Héger (1846 – 1925). Cette ancienne bibliothèque a été conçue sur 2 niveaux et éclairée par une verrière en toiture. L’intérieur est de style Art Nouveau (voir les photos).
Un autre exemple du style Art Nouveau est l’Hôtel Ciamberlani, 48, rue Defacqz à Ixelles.
Il a été conçu en 1897 par l’architecte Paul Hankar, sur demande du peintre italien Albert Ciamberlani. Le bâtiment a été restauré en 2006 par ses nouveaux propriétaires. (voir les photos)
Jacques Schwers
24/10/2012