ENVIRONNEMENT-CLIMAT 2016-2017
BILAN CLIMATOLOGIQUE DE JUILLET 2018
(C) Jacques Schwers
Bilan climatologique de juillet 2018
Le mois de juillet 2018 a été un mois « très anormalement » chaud et ensoleillé à Uccle.
Les températures, moyenne des maximas et des minimas ont été respectivement de 27,4°C (normale : 23,0°C) et 16,2°C (normale : 14,0°C).
L’IRM a enregistré 26 jours dont la température égale ou supérieure à 25°C, soit un nombre « exceptionnellement élevé », qui égale le record de 2006.
L’institut a enregistré 4 journées « tropicales » (température maximale supérieur ou égale à 30°C), soit un nombre « anormalement élevé ».
La température la plus élevée fut mesurée à Uccle les 26 et 27 avec 35,4°C, alors que la température la plus basse fut mesurée le 18 avec 12,5°C.
La température la plus élevée a été relevée à Hechtel-Eksel avec 38,8°C, et égale le record national du 2 juillet 2015.
Le mois de juillet a été « exceptionnellement sec » pour la majeure partie du pays.
Grâce à une forte averse orageuse en fin de mois (27,8 mm le 26), le total des précipitations à Uccle est « normale » pour ce mois, avec 49,7 mm (normale : 73,8 mm). Mais cette pluie a récoltée en seulement 5 jours (normale : 14,3 jours). Ceci constitue une valeur « exceptionnellement basse » et égale le record de 1989.
Les moyennes régionales de précipitations dans le pays ont toutes été « exceptionnellement basses ». Elles ont varié bien en dessous des valeurs normales, soit entre environ 5% de la normale (en Campine) à environ 30% en Brabant.
Le fait que ce mois de juillet à Uccle se caractérise aussi par une valeur « exceptionnellement faible » de l’humidité relative, un paramètre dont on parle peu. Avec une valeur de 54%, nous atteignons un nouveau record. Le record précédent date de 2006 avec 62% (normale : 73%).
Le temps a été très anormalement ensoleillé à Uccle, avec 298 h 10 min (normale : 200 h 42 min).
L’IRM n’a enregistré qu’1 jour très nuageux à couvert (normale : 9,5 jours), soit une valeur « exceptionnellement faible », et un nouveau record. Le précédent record était de 2 jours et datait de 1983.
La vitesse moyenne du vent « anormalement faible » avec : 2,9 m/s (norm.: 3,2 m/s).
Dans le pays, la vitesse du vent a pu, localement, être plus élevée, en cas d’orages.
Ces vitesses ont cependant localement pu être atteintes sous les orages.
Vous trouverez plus d’informations au sujet de la sécheresse, qui a débuté en mai de cette année sur le site webde l’IRM
http://www.meteo.be/meteo/view/fr/31722781-Secheresse.html
Pour plus de résultats, consultez le site de l’IRM :
(C) Jacques Schwers
Jacques SCHWERS
Le 9 juillet 2018
LA MOSURE DE TIQUE, EST-CE DANGEREUX ?
La morsure de tique, est-ce dangereux ?
Photo Futura Sciences - © Steven Ellingson, Shutterstock
Les promeneurs et autres amoureux de nature peuvent parfois revenir de leur balade avec une morsure de tique.
Elles fréquentes les forêts, bois, jardins, parcs urbains et hautes herbes.
Suivant les régions, il peut y avoir de 10 à 30 % ou plus de tiques porteuses de la Maladie de Lyme.
Cet acarien se nourrit du sang des mammifères, comme le chien, et aussi l’Homme.
Il peut transmettre des maladies sérieuses, comme la méningo-encéphalite à tiques (MET), ou la maladie de Lyme. Cette maladie peut notamment provoquer des troubles neurologiques, cardiaques et articulaires. La méningo-encéphalite à tiques (MET) affecte également le cerveau.
Il faut donc, le plus rapidement possible, retirez la tique en prenant garde d’enlever la tête ou plus exactement le rostre, c'est-à-dire la partie qui perfore la peau, en même temps que le corps.
Utilisez pour cela un tire-tique (disponible en pharmacie) plutôt qu’une pince à épiler. Désinfectez ensuite la plaie.
Les jours suivants, surveillez régulièrement votre peau. En cas de rougeur, de démangeaison ou de symptômes évoquant un état grippal ou un état de fatigue, consultez immédiatement votre médecin.
La seule prévention est, avant une balade en forêt, de mettre des chaussures hautes et fermée et des vêtements bien couvrants.
On peut utiliser et utiliser un produit répulsif naturel à base d'd’huiles essentielles (Arbre à thé et Menthe poivrée, sauge). Consultez un pharmacien herboriste.
Il existe bien un vaccin contre l’encéphalite à tiques mais le Haut conseil de santé publique français (HCSP) le recommande uniquement aux voyageurs séjournant en zone rurale ou forestière d’endémie en Europe centrale, orientale et septentrionale, du printemps à l’automne
Je vous suggère de consulter la revue “Futura-Sciences” :
Voyez également à l'adresse :
https://www.france.tv/france-5/enquete-de-sante/150095-maladie-de-lyme-epidemie-ou-psychose.html
Bonnes promenades et soyez attentifs.
Jacques Schwers
Le 2 juin 2017
Bilan climatologique 2017
Bilan climatologique de l'année 2017 (extrait du site de l’Institut Royal Météorologique)
photo JS (C)
A l’échelle annuelle, 2017 est caractérisée principalement par une température moyenne anormalement élevée et une vitesse moyenne du vent très anormalement faible.
PRINCIPAUX FAITS MARQUANTS
• Une vague de chaleur précoce toucha le pays durant la seconde quinzaine de juin (entre 25 et 30°C): la température maximale à Uccle atteignit au moins 25°C et jusqu'à 30°C.
• En mars, il n’y eut pas de jour de gel [min.< 0°C] à Uccle (normalement : 5,4 j.). C’est anormal et cela ne s’est produit qu’à 4 autres reprises depuis 1901.
• La dernière semaine du mois d’avril a connu des températures très basses qui ont occasionné localement des dégâts aux cultures.
• Il est tombé peu de précipitations dans le pays durant la première partie de l’année. C’est surtout la période d’avril à juin qui fut exceptionnellement sèche. Cette sécheresse a également occasionné beaucoup de dégâts aux cultures.
• Octobre a connu le jour d’été [max.>= 25°C] le plus tardif à Uccle depuis 1901. Le 16 octobre, on y mesurait encore un maximum de 25,7°C.
TEMPÉRATURE
A Uccle, la température moyenne annuelle a atteint 11,3°C (normale : 10,5°C), une valeur anormalement élevée. Elle se classe en 5e position parmi les années les plus chaudes depuis 1833.
Le mois de juin fut exceptionnellement chaud. Le mois de mars très anormalement chaud (nouveau record), mai et octobre anormalement chauds.
Dans le pays, la température la plus basse fut enregistrée le 23 janvier à Elsenborn (Bütgenbach), avec -17,4°C.
La température la plus haute fut mesurée le 22 juin à Houyet, lorsque le mercure y grimpa jusque 36,2°C.
PRÉCIPITATIONS
Il est tombé un total de 749,1 mm de précipitations à Uccle, soit environ 15% sous la valeur normale (852,4 mm).
A Uccle, sur les 9 premiers mois de l’année 2017, on a relevé un cumul de précipitations atteignant seulement 470,0 mm (normale : 620,6 mm). C’est une valeur très anormalement faible, qui se place en deuxième position depuis 1981.
NEIGE
Le pays a connu quelques épisodes neigeux remarquables en 2017. En début d’année, une couche de neige a recouvert en continu le sol dans les Hautes-Fagnes du 2 janvier au 5 février.
DURÉE D’INSOLATION
La durée d’insolation annuelle fut normale à Uccle. Le soleil y a brillé pendant 1559h02min (normale : 1544h35min). Décembre fut exceptionnellement sombre, alors que janvier et mars furent anormalement ensoleillés.
VENT
La vitesse moyenne annuelle du vent à Uccle fut de 3,4 m/s. Comme en 2016, c’est une valeur très anormalement faible (normale : 3,7 m/s).
Pour les détails et les graphiques, je vous invite à consulter le site de l’IRM
http://www.meteo.be/meteo/view/fr/66940-Articles.html?view=36650062
Jacques Schwers
Le 22 mars 2018
LA FONTE DU GROENLAND S'ACCÉLÈRE,
La fonte du Groenland s'accélère
Vue aérienne du Groenland Photo : Getty Images/Mario Tama
D'après un texte de Radio Canada : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1047014/fonte-calotte-glaciere-groenland-niveau-ocean
LA 6° EXTINCTION DE MASSE
La perspective d'une "sixième extinction de masse" des animaux doit-elle nous alarmer ?
Des dizaines de millions d'années après la disparition des dinosaures, la "sixième extinction" de masse s'accélère, prévient une récente étude. Pour comprendre la signification de ce phénomène, franceinfo a interrogé Florian Kirchner, de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Pourquoi la disparition de la faune doit-elle nous préoccuper ? Quelles sont les conséquences du déclin du monde animal ? Franceinfo a posé ces questions à Florian Kirchner, chargé du programme Espèces au comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Franceinfo : A quoi correspond cette "sixième extinction" de masse ?
Florian Kirchner : La sixième extinction des espèces, on en parle depuis plus de dix ans dans la communauté scientifique. C’est l’idée que l’on est en train de vivre un phénomène d’ampleur exceptionnelle : les espèces disparaissent à un rythme très soutenu. D’une manière générale, la disparition de certaines espèces fait partie de l’évolution. Mais aujourd’hui, elles disparaissaient de 100 à 1 000 fois plus vite que le taux naturel d’extinction. C’est pour cela que l’on parle de "crise d’extinction" de la biodiversité. La vie sur Terre a déjà connu cinq crises de ce type.
On est en train de vivre, aujourd’hui, ce qu’on avait connu il y a 65 millions d’années, lors de la cinquième crise d’extinction, au moment où les dinosaures ont disparu de la planète. Le phénomène est de même ampleur.
Florian Kirchner
Quelles sont ces espèces en déclin ? Selon cette dernière étude, près de 30% sont considérées comme "communes".
On savait déjà, d’après la liste rouge mondiale de l’UICN, que plus de 24 000 espèces sont menacées et risquent de disparaître à moyen terme. Mais cette nouvelle étude apporte un élément inédit : beaucoup d’espèces encore répandues sont en train de décliner. Parmi les oiseaux, l’alouette des champs, par exemple, a perdu 20% de ses effectifs en quinze ans en France. Le chardonneret élégant a décliné de 40% ces dix dernières années. Et chez les amphibiens, le triton ponctué, encore commun dans l’Hexagone, est en fort déclin. Ce sont les futures espèces menacées de demain. En résumé, le phénomène est peut-être encore plus profond que prévu, parce qu’il touche vraisemblablement toutes les espèces de la planète, sur Terre et dans les océans, et sur tous les continents.
Les auteurs de l’étude ont observé 27 000 espèces, mais ils se sont intéressés à l’évolution des populations, c’est-à-dire à leurs effectifs et à leur aire de répartition géographique. Ce qui se passe pour les populations est en fait un prélude à ce qui risque de se produire pour les espèces, puisqu’une extinction ne se fait jamais du jour au lendemain. Les populations d’une espèce vont décliner et disparaître de certaines zones, et au fur et à mesure de ces "disparitions locales", lorsqu'il n’y aura plus aucun individu, ce sera l’extinction de l’espèce. Un exemple très frappant est celui du lion. Auparavant, il était très répandu dans quasiment toute l’Afrique et une grande partie du Moyen-Orient. Mais il a connu un déclin de 40% en vingt-cinq ans. Aujourd’hui, on ne le retrouve plus que sur de petits territoires en Afrique et dans une seule région de l'Inde.
La sixième extinction est donc déjà en cours…
Oui, l’étude insiste d’ailleurs sur ce point. On ne va pas entrer dans la sixième extinction. On est déjà en train de la vivre.
Beaucoup d’espèces ont déjà disparu et on ne les retrouvera plus jamais. Simplement, ce n’est pas toujours palpable dans nos vies quotidiennes, surtout quand on habite en ville.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
Les cinq précédentes crises étaient dues à des événements de type cataclysmique. Cette fois, elle est due aux activités d’une espèce sur toute la biosphère. Cette espèce, c’est nous. C’est l’espèce humaine qui est à l’origine de la sixième crise d’extinction.
Dans le détail, il y a cinq grands facteurs de menace pour les espèces. La première cause, et de loin, c'est la destruction et la fragmentation des habitats naturels, dues par exemple à la déforestation ou à l’urbanisation. De manière générale, toute conversion de l’habitat naturel en zone urbanisée ou en vaste champ pour l’agriculture intensive. Quand on détruit des habitats naturels, on menace toutes les espèces qui y vivent. La déforestation est très forte dans les zones tropicales, mais l’urbanisation et l’aménagement du territoire ont aussi lieu en Europe : 67 000 hectares sont artificialisés chaque année en France, par exemple.
La deuxième cause, c’est la surexploitation des espèces. Par exemple, la surpêche dans les océans, la chasse illégale, comme le braconnage. La troisième, c’est l’introduction d’espèces qui peuvent devenir envahissantes. La quatrième, ce sont les pollutions, en particulier la pollution de l’eau, par des produits chimiques ou des déchets. Et désormais, une cinquième cause vient se surajouter aux autres et aggrave la situation : le changement climatique.
Concrètement, quelles sont (et seront) les conséquences de la sixième extinction pour nous ?
Quand une espèce disparaît, ce n’est jamais anodin. Toutes les espèces sont liées entre elles donc chaque extinction risque d’en entraîner d’autres en cascade. Or, la biodiversité nous rend quantité de services gratuitement. C’est grâce à elle que les cultures sont pollinisées, que la fertilité des sols est régénérée, et que la qualité de l’eau et de l’air est garantie. La nature est aussi notre meilleure alliée contre le réchauffement climatique puisque les plantes absorbent le carbone dans l’atmosphère, et que les écosystèmes atténuent les effets des sècheresses et des inondations.
La nature nous protège. Donc, nous sommes très inquiets pour la qualité de vie de l’espèce humaine sur Terre. Tout ce que l’on mange, c’est de la biodiversité : les fruits, les légumes, le poisson, la viande…
La moitié des molécules que l’on utilise pour se soigner proviennent de plantes ou d’animaux. Donc, si on laisse disparaître les espèces, on laisse disparaître des chances de se soigner demain. C’est un peu comme si la biodiversité était une assurance-vie.
A l’avenir, de nouvelles maladies vont frapper l’humanité, et celle-ci aura besoin de toute la panoplie de solutions que peut lui offrir la nature pour se soigner.
La survie de l’humanité est donc en jeu ?
On espère qu’on n’en arrivera pas là, mais ce qui est certain, c’est que la qualité de notre vie sur la planète est en jeu. Pour nourrir une population de plus de six milliards d’habitants, et qui va continuer à croître, on a besoin d’océans productifs et on a besoin de se protéger du changement climatique… La nature a plein de solutions pour nous. Donc, si on la laisse se dégrader, nos conditions de vie seront beaucoup plus dures.
D’où la nécessité de protéger aussi bien un petit lézard d’Amérique latine qu’un guépard, beaucoup plus médiatisé…
Oui. Certaines espèces sont très emblématiques et attirent beaucoup l’attention du public comme le guépard, l’ours blanc, le tigre ou le panda géant. C’est important de se préoccuper d'elles parce qu’elles touchent les gens, mais ce sont seulement des emblèmes. Chaque espèce est un élément de la biodiversité et a une valeur. Par exemple, l’une des rares molécules utilisées dans la trithérapie contre le sida, a été découverte dans une éponge des mers tropicales. On a aussi découvert un anti-cancéreux dans une pervenche à Madagascar...
Comment agir pour freiner le phénomène ?
La première chose à faire, c’est de mettre en place des actions d’urgence pour sauver les espèces qu’on sait menacées. C’est plutôt l’action des pouvoirs publics et des associations. On sait qu’on peut sauver des espèces, même dans des situations dramatiques. Mais on n’arrivera pas à répondre à la crise uniquement comme ça parce qu’il y a des milliers d’espèces menacées. Il y en a même beaucoup plus qu’on ne connaît pas encore.
Donc la deuxième chose à faire, c’est de protéger des espaces naturels. Cela veut dire créer ou développer des parcs ou des réserves. Troisièmement, il faut arrêter de détruire. Cela veut dire penser un aménagement du territoire intelligent, en préservant les milieux qui sont écologiquement les plus riches, et en questionnant l’utilité de grands projets dont l’intérêt public est parfois contesté. Ensuite, il y a de grandes marges de progrès dans le domaine de l’agriculture. Telle qu’elle est pensée aujourd’hui, notamment en Europe ou en Amérique du Nord dans sa version intensive, c’est exactement l’inverse de ce qu’il faudrait faire si on veut protéger la nature.
Les solutions doivent aussi venir du grand public. Il faut avoir conscience que la façon dont on consomme peut avoir différents impacts sur la nature et on peut choisir d’avoir une empreinte écologique légère.
C’est à chacun de nous de questionner nos modes de vie tout en subvenant à nos besoins. Tout le monde doit s’approprier la protection de la nature, questionner ses choix et consommer mieux (des produits locaux, bio ou issus de l’agriculture raisonnée).
Si ces solutions sont mises en œuvre, pourra-t-on stopper la sixième extinction ?
Cela va être difficile, mais c'est possible. On espère pouvoir ainsi imaginer un mode de développement beaucoup plus durable. C’est faire un grand pari sur l’intelligence collective et sur la capacité des Etats à se mettre d’accord sur de nouvelles règles du jeu – notamment de nouvelles règles économiques, puisqu’on parle bien de modèles de production et de consommation. Donc, ce n’est vraiment pas gagné, mais on a envie d’y croire.
Extrait du blog "Oiseaux-Ethologie.com"