La disparition des abeilles : DANGER
La disparition des abeilles : DANGER !!!
Photo js (C)
Ruche didactique - Jardin Botanique Jean Massart, 1160 Bruxelles
Depuis quelques années, en me promenant en forêt près de chez moi, à l’est de Bruxelles, je me suis demandé où étaient passés les insectes.
Il me semblait qu'il y en avait beaucoup moins qu’il y a quelques années.
Cette impression m’est confirmée par le peu d’insectes que j’arrive à photographier. Il m’arrive souvent de rentrer chez moi sans avoir pu les fixer sur la carte-mémoire de mon appareil.
De leur côté, les apiculteurs, qui perdent leurs essaims, lancent régulièrement des signaux d’alarme et des appels devant le risque de voir les abeilles disparaître complètement.
En étudiant le problème de plus près, je me rends compte que de nombreux entomologistes font les mêmes observations.
Ils notent un déclin accéléré de toutes les espèces d'insectes depuis les années 1990.
Or, depuis vingt ans, une nouvelle classe d'insecticides est massivement utilisée en agriculture. Il s’agit des néonicotinoïdes, mis sur le marché au même moment par le géant de l’industrie phytosanitaire Monsanto.
Cette destruction des insectes serait en rapport avec l’utilisation de plus en plus importante de ces pesticides dans l’agriculture extensive. Ces pesticides ont un impact bien plus important que ce qui était prévu par leurs concepteurs.
Des études scientifiques ont été menées par le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP, pour Task Force on Systemic Pesticides), comprenant une cinquantaine de scientifiques de 15 nationalités, pour la plupart universitaires ou chercheurs au sein d'organismes publics.
Ces experts du TFSP ont passé en revue quelque 800 études publiées dans la littérature savante sur ces insecticides. Ils en ont tiré de longues synthèses thématiques sur leurs modes d'action, leur devenir dans l'environnement, leurs impacts sur divers organismes.
La disparition des abeilles, a déjà des conséquences considérables pour l'ensemble des écosystèmes, et donc sur notre propre survie.
Je rappelle que de nombreux fruits (pommes, poires, amandes) et légumes (courgettes, concombres) ont besoin des abeilles et autres pollinisateurs pour grandir.
L'inquiétante mortalité qui touche les abeilles n'est que la partie visible de l’iceberg.
Ce n’est qu’un seul élément d'un mouvement de destruction des espèces dans le monde. Ce ne seraient que des signes avant-coureurs d’une destruction plus complète.
Toute la chaîne de la biodiversité contaminée.
Outre les abeilles, les principales victimes sont les bourdons, les diptères, les coccinelles, les papillons et même les vers de terre, des espèces dites "bénéfiques" pour l'homme, du fait de leur action de pollinisation ou sur la santé des sols.
La disparition des insectes provoquera nécessairement la disparition de leurs prédateurs naturels, les oiseaux et, par voie de conséquence, de toute la chaine alimentaire qui assure l’équilibre du monde vivant.
La productivité agricole pourrait rapidement en pâtir.
Déjà en Chine, par exemple, de nombreux exploitants doivent polliniser artificiellement leurs arbres à cause de l’utilisation extensive de pesticides.
Nous risquons de nous retrouver devant uns nature sans insectes, sans oiseaux, sans mammifères, sans plantes, bref, un désert ! Peut-être alors, les dirigeants de ces industries phytosanitaires s’apercevront-ils que les billets de banque, ça ne se mange pas !
Ce problème est complexe. Mais je pense qu’il est plus que temps de réagir contre ces industries phytosanitaires qui sont occupées à nous faire mourir à petit feu.
Je me suis basé sur une série de documents et d’articles, sur le sujet. Je vous invite à les consulter.
Je vous invite également à réagir à cet article et me dire ce que vous en pensez.
REFERENCES :
http://www.youtube.com/watch?v=3QceID-Vb64
http://www.belgamediasupport.be/opr/SYSTEMISCHE-PESTICIDEN-VORM.../?language=FR
Jacques Schwers
Le 7 juillet 2014
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