La résistance naturelle aux OGM (1ière partie)
La résistance naturelle aux OGM (1ière partie)
Au sud-est des Etats Unis, en Géorgie,on a constaté qu’un gène de résistance aux herbicides s'est apparemment transmis entre la graine qu’il est censé protéger et une plante tinctorielle, l’amarante, à la fois indésirable et envahissante.
Cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont ainsi été abandonnés par les agriculteurs. 50.000 autres hectares sont gravement menacés.
Un agriculteur du centre de la Géorgie, à l'est des Etats-Unis, appliquait, depuis une dizaine d'années un traitement au « Roundup », un herbicide puissant à base de glyphosphate, sur ses cultures de soja génétiquement modifié.
Curieusement, il remarque que certaines pousses s’une plante indésirable, l’amarante (Amarantus retroflexus L), ne semblent pas être incommodées par cet herbicide.
Depuis lors, rien qu’en Géorgie, 50.000 hectares sont atteints, et beaucoup d’agriculteurs ont été contraints d’arracher l’amarante à la main, quand c’était possible.
A l'épicentre du phénomène, 5.000 hectares ont été tout simplement abandonnés.
Tous les champs victimes de cette amarante avaient été ensemencés avec des graines « Roundup Ready », produites par la société Monsanto.
Ces semence avaient reçu un gène de résistance au glyphosphate d’ammonium contenu dans l'herbicide, ce qui représenterait un avantage par rapport à des herbicides sélectifs.
Selon un groupe de scientifiques du Center for Ecology and Hydrology, en Grande Bretagne, il y aurait eu transfert de gènes entre la plante OGM et certaines plantes dites indésirables, comme l’amarante.
Pour Brian Johnson, généticien et chercheur britannique, la cause ne fait aucun doute. Il suffit d’un seul croisement réussi, sur plusieurs millions de possibilités, pour que la nouvelle plante se multiplie rapidement.
L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation.
La firme Monsanto ne nie pas le problème. Elle estime que ces « super mauvaises herbes » peuvent être maîtrisées.
Pourtant, un communiqué émanant directement de la firme annonce que les vendeurs incitent les agriculteurs à alterner "Roundup" et un autre herbicide comme le « 2-4-D » (acide 2,4-dichlorophénoxyacétique).
En attendant, l’amarante mutante se porte bien et elle prolifère.
Chaque plant produit en moyenne 12.000 graines par an, et celles-ci peuvent rester vivantes durant 20 à 30 années, avant de germer, lorsque les conditions lui sont favorables. Profondément enracinées, elles sont très difficiles à arracher.
Certains cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle.
Aujourd’hui, la demande en graines traditionnelles est très forte et les grains OGM, y compris les graines « Roundup Ready » disparaissent régulièrement des catalogues.
On pourra cependant déplorer le manque de précision des données statistiques permettant de quantifier la relation entre les semences OGM, le nombre de plants résistants apparus et la quantité d’herbicide utilisé.
En 2008, les médias agricoles américains relataient déjà de plus en plus de cas de résistance aux plantes OGM. A la même époque, le gouvernement des Etats-Unis a pratiqué d’importantes économies qui ont contraint le Ministère de l’Agriculture à réduire ses activités.
Parmi les activités arrêtées, le programme de recherches statistiques sur les risques associés aux pesticides et les aux produits chimiques sur des cultures ont disparus, comme par hasard.
Cet article est inspiré des sites de « Futura-sciences » .
Je vous invite à visiter les sites ci-dessous pour plus de renseignements.
Jacques Schwers
Le 8 avril 2014
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