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La Nature en vert dans nos villes

 

 

La Nature en vert dans nos villes

Depuis l’existence de l’Homme, la part réservée à la nature vierge se rétrécit régulièrement.

Depuis le 20ième siècle, les Forêt d’Indonésie ou d’Amazonie perdent régulièrement de terrain.  La biodiversité qui devrait s’y développer est remplacée par les monocultures de palmiers à huile, ou de soja OGM, au dépens de la population et surtout au profit des grosses industries agro-alimentaires.  Sans oublier les conséquences que l’on sait sur les modifications climatiques en cours.

 

Il faut aussi insister sur les dommages causés par les pesticides et les anti-herbes répandus en grande quantités sur les surfaces cultivées, avec pour conséquences, la disparition des abeilles et autres insectes, l’empoisonnement et stérilisation des sols et, en bord de mer, l’apparition d’algues envahissantes.

 

La campagne et les bois sont percés de routes et d’autoroutes ; les champs et prairies sont entourés de clôtures.  Ce sont autant d’obstacles pour la circulation des animaux.

 

Des villes tentaculaires apparaissent et grandissent avec leurs surfaces de béton et d’asphalte.  Il n’y a qu’à regarder, par exemple, les surfaces de béton occupées par certaines grandes surfaces commerciales.

Sous les pressions immobilières, les zones vertes, même légalement protégées, et les friches naturelles qui subsistent en dans les villes disparaissent inexorablement pour être remplacées par du béton, pour le profit des entreprises immobilières.

 

En Belgique, par exemple, au 10ième siècle, le village qui deviendra Bruxelles était limité à quelques maisons sises dans un marais, et une chapelle dédiée à St Michel.  Au 13ième siècle, le village était entouré d’une muraille de 4km de long ce qui équivaut à une surface d’une centaine d’hectares.  A la fin du 14ième siècle, on construit un nouveau rempart de 8 km de long (environ 200 hectares).  La surface actuelle des 19 communes de l’Agglomération Bruxelloise est de 161 km2 (16.100 hectares).

 

De grands bouleversements urbanistiques ont eu lieu au cours des siècles, avec leur cortège de la disparition de la biodiversité.  Cette évolution s’est faite, bien sûr, aux dépends de la nature environnante.  Beaucoup de zones naturelles et d’anciennes friches industrielles ont disparu au cours des temps.

 

Depuis quelques décennies, cependant, certains gestionnaires de l’Institut Bruxellois de Gestion de l’Environnement (IBGE) ont tendance à favoriser la présence des espaces verts, plus ou moins entretenus.  Leurs efforts n’est pas à négliger, puisqu’ils ont réussi à faire de Bruxelles une des villes les plus vertes d’Europe.

Il  a, en effet, un certain nombre de parcs.

Il y a les parcs dits «paysagers», qui remplissent diverses fonctions récréatives et paysagères, et qui possèdent souvent des qualités écologiques comme par exemple le Parc de Woluwe ou celui du Cinquantenaire.

Il y a les parcs dits «historiques», situés au centre ville, qui sont chargés d’histoire, et présentant un attrait touristique, comme par exemple le Parc de Bruxelles.

Il y a également des parcs «contemporains», qui illustrent la recherche d’une mixité des fonctions et d’une intégration urbaine, comme par exemple le Jardin de l’ancienne Cité Administrative.

Enfin, les bois publics occupent plus de 10 % de la surface de la Région.  Ils sont représentés, au sud et à l’est du territoire, par une partie de la forêt de Soignes, et son extension, le Bois de la Cambre.  La part régionale bruxelloise de la Forêt de Soignes représente une surface verte de 1.665 ha, sur un total de 4.383 ha.

Au  nord-ouest de Bruxelles, il y aussi les bois du Laerbeek, du Poelbos et de Dieleghem.

 

Il y a, enfin, les réserves naturelles, qui sont des sites protégés pour leur valeur biologique exceptionnelle ou particulière.   Le public n’y est admis que dans certaines limites.

Il reste encore quelques friches, des espaces non occupés ou qui ont été laissés à l’abandon suite à la démolition de bâtiments ou à l’abandon d’activités agricoles ou industrielles. Sans être des espaces verts publics, ni avoir le statut de réserve naturelle, ils sont néanmoins des espaces colonisés par la flore et la faune naturelle.  Nous pouvons citer, par exemple, le Kauwberg ou le Hof-Ter-Musschen.  Malheureusement la pression immobilière et l’appât du gain de la part des sociétés immobilières mettent la vie de ces friches en danger.

A cela, il faut ajouter les lignes et anciennes lignes de chemin de fer, quelques cimetières bruxellois et les jardins privés. 

 

Bruxelles est entourée par ce qu’on appelle une « ceinture verte », une série de promenades, à pieds ou à vélos, passant par des parcs et des zones vertes, et ancienne ligne de chemin de fer, sur une distance d’une soixantaine de kilomètres.

 

 

Pour en revenir à notre sujet, nous constatons heureusement que la Dame Nature re-colonise régulièrement certains espaces qui lui ont été enlevés par les constructions humaines.

Si vous abandonnez un bout de jardin ou que vous laissez un bâtiment vide, vous vous apercevrez très vite que la Nature est toujours bien présente et active.

 

Les surfaces abandonnées, ou simplement non entretenues, seront d’abord colonisé des plantes « pionnières ».  Ce sont essentiellement des bactéries, des lichens, et des mousses, qui préparent le terrain.

Viennent ensuite les plantes dites « rudérales ».  Ce sont des plantes qui affectionnent les espaces ouverts, perturbés ou instables.  Leurs présences ramènent la vie en ces lieux et transforment le terrain désertique en surfaces vertes.   A l’origine, beaucoup de ces plantes sont d’origines semi-désertiques ou proviennent de zones régulièrement inondées.  Elles ont peu de besoins et elles préparent le sol a d’autres plantes pérennes.

 

Ces plantes poussent dans des fissures de bétons ou les interstices entre les pavés (comme les astéracées et les graminées), ou des murs de pierres ou de briques (comme la Linaire cymbalaire ou la chélidoine).

J’ai déjà vu des arbres pousser au niveau de la gouttière d’un bâtiment abandonné.

Certaines de ces plantes réussissent, par leur propre puissance, à casser littéralement les surfaces en béton.  Elles utilisent, pour cela les moindres fissures pour s’y engouffrer.  Les racines des grands arbres, comme le chêne, soulèvent l’asphalte des chemins.

 

Au-delà de cette reconquête naturelle, on constate que les populations des villes (en tous les cas à Bruxelles) ont de plus en plus tendance à laisser entrer la Nature dans leur jardins.

Elles placent aussi, sur le façade rue de leur habitation, des plantes en pot, ils font pousser des plantes grimpantes (lierre, vignes vierges) sur des échafaudages verticaux de grandes tailles, où simplement sur les murs de briques.

 

C’est peut-être là l’avenir de nos villes, une ville avec ses végétaux, qui seront habités par des insectes dont l’utilité n’est plus à démontrer.

Nous, les Hommes, nous dégradons la Nature, nous dégradons la terre qui nous porte, dans des buts strictement pécuniaires, gagner ici et maintenant le plus d’argent possible.

Nous oublions que cette terre, nous l’empruntons seulement à nos enfants !

A nous de contrebalancer l’effet néfaste des engrais chimiques et des pesticides et des organismes génétiquement modifiés.  Nos abeilles ne s’en porteront que mieux.  Car, n’oubliez pas, sans les abeilles, sans les insectes pollinisateurs, il n’y aurait rapidement plus de fruits ni de légumes.  Ce serait la famine assurée pour l’Humanité.

A nous de jouer, à nous de renverser la vapeur : il est plus que temps.

La tâche est immense, mais nous devons impérativement agir, nous devons participer à notre échelle à cette tâche, réaliser notre « part du Colibri ».

Notre vie est en jeu !!

 

Jacques

4/02/2013

 

Cet article est inspiré de textes de l'IBGE et du site "Cabanedetellus"

Voyez aussi les photos sur le présent blog (Les plantes dans la ville)



04/03/2013
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